Le MoDel, au cours de son assemblée générale hebdomadaire du 18 janvier, a annoncé un nouveau sit-in pour la libération de son président et soutenu le retrait demandé des représentants des Forces vives de Guinée du Conseil national de la Transition.

La demande des Forces vives à leurs membres de quitter le CNT a été largement soutenue par les membres du Mouvement démocratique libéral (MoDel), au cours de son assemblée ordinaire samedi. Pour Moïse Diawara, porte-parole du parti, cette requête est légitime vu la perte de confiance envers les autorités de la Transition: « Ces moments sont cruciaux pour évaluer la loyauté et la fidélité des représentants. Ceux qui refusent de se conformer démontrent clairement leurs priorités ».

La démission de l’avocat Maître Mohamed Traoré du CNT a été saluée par le parti d’Aliou Bah. « Aucun représentant des Forces vives n’a été choisi pour des intérêts financiers ou matériels. Ils ont été choisis sur la base des critères pour représenter et défendre la position des différents partis politiques membres. Il est temps pour eux de se retirer, car le masque du CNRD est désormais tombé », tance Moïse Diawara.

Cependant, le porte-parole du MoDel n’a pas caché son pessimiste de voir les conseillers jeter l’éponge: « Il y a des apôtres dans tous les partis. Certains d’entre eux, alignés sur la vision du CNRD, ne quitteront pas le CNT. Mais cela ne fait que révéler nos différences d’objectifs et de vision. Donc ce n’est pas étonnant que ces gens ne quittent pas le CNT ».

Maintenir la pression

Aliou Bah, président du MoDel, a été condamné à deux ans de prison ferme pour « offense au chef de l’État ». Ce qui continue de susciter une vive indignation parmi les membres et sympathisants du parti. Mamadou Kenda Sow, secrétaire général du Model, s’est réjoui lors de l’assemblée que le sit-in du 11 janvier a eu un écho jusqu’à la présidence de la République. Il appelle à une mobilisation encore plus grandiose. « Nous sommes à un moment où c’est le rapport de force qui compte. Mobilisons-nous encore davantage pour obtenir la libération sans condition de notre président, Aliou Bah, », a-t-il martelé devant les militants.

Pour le MoDel, l’emprisonnement de son président est « injuste et sans fondement ». Mamadou Kenda Sow de renchérir : « La victoire repose sur notre capacité à nous organiser et à maintenir une pression constante. Les faucons au sommet de l’État peuvent être nombreux, mais avec une mobilisation massive, nous serons entendus. »

Le parti d’Aliou Bah prévoit un sit-in toutes les deux semaines pour continuer à exiger la libération de son leader et de tous les détenus politiques. Le prochain rassemblement est fixé au samedi 25 janvier. En prélude à ce rassemblement, le MoDel projette des réunions stratégiques dans le Grand-Conakry pour appeler ses militants à se mobiliser massivement.

« Notre détermination doit refléter l’engagement inébranlable du parti envers ses principes et sa vision d’une Guinée juste et égalitaire », a conclu le secrétaire général.

Abdoulaye Bah