Enlevé le 19 février, Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée (FFSG), est libéré par ses ravisseurs le lendemain. Dans un communiqué publié ce vendredi 21 février, l’Ambassade des Etats-Unis se dit «profondément inquiète » concernant la condition médicale de l’activiste. Elle demande une enquête.
Dans une déclaration, l’ambassade des Etats-Unis à Cona-Cris se dit soulagée de la libération d’Abdoul Sacko, ancien participant aux programmes d’échange du gouvernement américain. Plus de 24 heures après sa libération, les Etats-Unis « demeurent profondément inquiets suite aux informations concernant sa condition médicale et le traitement qu’il a subi en captivité. Aux côtés du peuple guinéen, nous attendons les résultats d’une enquête du gouvernement sur son enlèvement ». L’Ambassade lance un appel « pour obtenir des informations sur d’autres personnes toujours portées disparues, notamment Oumar Sylla alias « Foniké Menguè », Mamadou Billo Bah et Habib Marouane Camara. Tout le monde mérite justice selon le droit guinéen », rappelle l’ambassade.
Après le kidnapping d’Abdoul Sacko à son domicile à l’aube du 19 février par des hommes encagoulés, plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques et les représentations diplomatiques ont dénoncé et condamné ce rapt. Le collectif d’avocats de l’activiste de la société civile déplore, dans un communiqué du 20 février, la libération de leur client dans « un état critique, torturé et abandonné par ses ravisseurs en brousse près du camp 66 dans la Préfecture de Forécariah ».
Souleymane Bah