Dans la nuit du 28 au 29 janvier, le corps de Souadou Bah a été retrouvé dans sa boutique, dans le quartier Samatran, commune de Kagbélen. Son époux, Thierno Ousmane Télico Sow, originaire de Mamou, est le principal suspect. Mariée il y a deux ans, ce n’était plus le parfait amour entre Souadou Bah et son mari, ces derniers temps.

El hadj Gando Barry, cousin de la défunte, se souvient avoir réuni le couple le 26 janvier à domicile pour des conciliabules. « C’est un acte ignoble, dangereux et criminel. Depuis trois semaines, le couple traversait des problèmes. A leur première dispute, les voisins sont intervenus. La deuxième fois, je les ai convoqués pour régler le problème. Mais, l’homme n’avait pas raison. J’ai quand-même demandé à la femme de pardonner ».

Il poursuit : « A la veille du crime, vers 23 h, Souadou Bah me réveille au téléphone.  Je rappelle mais son numéro était injoignable. Le lendemain à 11 h, elle me rappelle pour me dire que son mari ne respecte pas ce qu’on a conclu. Le mardi à 21 h, j’ai appelé Souadou Bah six fois sans réponse. Le mercredi matin à 6 h, Ramatoulaye, la petite sœur de Souadou Bah m’informe que son beau-frère lui a dit que sa sœur est tombée malade et qu’elle aurait même perdu connaissance. Et elle serait conduite à l’hôpital de l’Amitié sino-guinéenne. Mais une fois à la morgue, je ne trouve rien ».

Ne sachant pas quoi faire, le cousin de Souadou décide d’aller vérifier à l’hôpital Donka. « Arrivé à Hamdallaye, son mari m’appelle pour me dire que Souadou Bah est décédée. Peu de temps encore, il me rappelle pour me dire que le corps de Souadou Bah se trouve dans un magasin à Samatran. « Allez-y voir », dit-il, avant de raccrocher.

Une fois à Samatran, mon petit-frère appelle immédiatement la gendarmerie qui a ouvert la porte du magasin. Effectivement, on a trouvé le corps de Souadou Bah à terre, grièvement blessée à la tête. On a aussi constaté des traces d’étranglement sur le cou », regrette El Hadj Gando.

Le corps de Souadou a été acheminé à l’hôpital Ignace-Deen, pour autopsie. Le principal suspect, qui le mari, a été arrêté à Pamelap, la frontière guinéo-sierra léonaise.

Kadiatou Diallo