Le Niger a annoncé, lundi 17 mars, son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Niamey avait été suspendu de l’organisation, quelques mois après le coup d’État qui a renversé le président élu, Mohamed Bazoum, en juillet 2023. Selon l’OIF, le Burkina Faso « a déjà annoncé une démarche similaire », rapporte Rfi.
Dans un courrier adressé aux diplomates en poste à Niamey, le ministère nigérien des Affaires étrangères annonce le retrait du pays de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). C’est une décision « souveraine », précise la missive.

Le Burkina Faso, pays voisin, a déjà pris une décision « similaire », a déclaré la porte-parole de l’Organisation internationale de la Francophonie, Oria K. Vande Weghe, lundi soir sur TV5 Monde.
Le Niger et le Burkina Faso, dirigés par des putschistes, sont membres de l’Alliance des États du Sahel, avec un autre troisième pays, le Mali, qui pourrait se prononcer rapidement sur le sujet. Le trio ne cache pas sa volonté de prendre davantage ses distances vis-à-vis de la France, ancienne puissance coloniale.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient déjà été suspendus de l’organisation après les coups d’État qui ont renversé des présidents démocratiquement élus. Ces pays avaient déjà rompu leur coopération militaire avec la France en demandant le départ, de chez eux, des troupes françaises.
Créée en 1970, l’Organisation internationale de la Francophonie regroupe 93 États ou gouvernements. Elle apporte à ses États-membres un appui dans l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques et mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale, conformément à ses principales missions comme celle de promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique.
Serge Daniel, Rfi