Au groupe scolaire Sainte-Marie de Nongo, commune de Lambanyi, un élève a ouvert le feu sur deux de ses camarades, mardi 11 mars. Le tireur a été mis aux arrêts.
Le pire a été évité de justesse à l’école Sainte-Marie de Nongo. Bangaly Camara, 16 ans, élève en 12e Année, Sciences sociales, a tiré sur Fatoumata Tigui Diallo et Alhassane Barry, en classe. Les blessés ont été évacués au Centre médical communal de Ratoma. Bangaly Camara a chargé son arme (pistolet de fabrication locale), avant de tirer sur ses camarades. Éric Sacko, le directeur adjoint du lycée Sainte-Marie explique : « C’est en montrant l’arme sous le table-banc à son ami qu’il a appuyé sur la gâchette. Les balles ont atteint Alhassane Barry et Fatoumata Tigui Diallo. Les blessés ont été évacués en urgence au CMC pour les premiers soins. C’est la première fois que ce genre d’incident survient dans cette école ». Selon lui, en accord avec les Forces de l’ordre, des dispositions sont prises pour sécuriser les lieux.
Mamadou Lamine Diallo, élève du même établissement, parle du tireur : « Je ne le connais pas bien, c’est sa nouvelle année ici. Il avait tout l’air calme et réservé. C’est tout ce que je connais de lui ». Sous anonymat, un parent venu chercher son enfant, impute la responsabilité aux parents d’élèves : « Nous sommes en grande partie responsables. Comment un enfant peut venir à l’école avec une arme, s’il ne l’a pas vu avec ses parents ? ».

Lamine Christophe Kadouno, le directeur communal de l’Education de la commune de Ratoma, déplore : « En dépit du caractère sécuritaire de l’établissement, cet enfant a exécuté son plan satanique à travers une arme à feu. Il a blessé Fatoumata Tigui Diallo aux côtes et Alhassane Barry au bras et à l’avant-bras ». Lamine Christophe Kadouno, tente de convaincre les parents qui ont l’air paniqué : « Cet incident peut arriver partout dans le monde. Désormais, nous filtrerons les accès afin de mieux sécuriser les enfants ».
Les forces de l’ordre, des parents d’élèves, des émissaires du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et autres étaient mobilisés sur les lieux.
Souleymane Bah