A Siguiri, une opération menée par les forces de sécurité dans la localité de Tombokô relevant de la commune rurale de Doko, a permis l’arrestation de six individus lourdement armés, accusés d’avoir semé la terreur sur plusieurs sites miniers artisanaux de la région. L’annonce a été faite jeudi 17 juillet, par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara. Selon lui, les suspects sont des ressortissants burkinabè, soupçonnés d’avoir orchestré une série de braquages à main armée sur des sites d’orpaillage artisanal. Ils ont été interpellés et mis à la disposition de la justice.
«Ces individus, lourdement armés, faisaient irruption la nuit dans les sites miniers. Ils n’hésitaient pas à ouvrir le feu sur les travailleurs pour s’emparer de leur or et de leurs équipements », a déclaré le procureur. Précisant que leur arrestation a permis de saisir trois armes de fabrication artisanale. Selon Ibrahima 1 Camara, les suspects, lors de leur audition, ont reconnu leur implication dans plusieurs attaques commises entre mai et juin derniers.
Il a également mis en lumière une dimension migratoire alarmante liée à cette affaire. « Tous ces individus sont en situation irrégulière. Cet épisode met en évidence l’urgence de renforcer le contrôle de l’accès à nos zones minières. J’en appelle donc à une meilleure coordination entre services de sécurité et autorités locales, pour mettre fin à ce fléau », a plaidé le procureur.
Abdoulaye Diallo, orpailleur, habitant de Tombokô, témoigne du calvaire que lui et ses pairs vivent au quotidien. « C’était devenu invivable. La nuit, on n’osait plus descendre dans les puits. Cette arrestation est un soulagement pour toute la communauté », s’est-il réjouit.
Le parquet, par la voix du procureur, promet par ailleurs, une application rigoureuse de la loi.
« Les six présumés malfaiteurs seront prochainement jugés devant le tribunal de Siguiri. La loi sera strictement appliquée, afin de rétablir la confiance et garantir la sécurité des populations dans ces zones d’exploitation sensibles », a martelé Ibrahima 1 Camara.
Mariama Dalanda Bah