En Guinée, une crise de liquidités se poursuit depuis plusieurs mois, provoquant de grandes difficultés de retraits bancaires. Le président de l’Union des consommateurs du pays, Ousmane Keita, demande que la Banque centrale fasse « en sorte que tous les plafonnements […] soient le plus rapidement possible levés, sans quoi, la confiance ne reviendra pas ».

Cela fait maintenant plusieurs mois qu’une crise de liquidités perdure en Guinée. Les retraits d’argent, que ce soit via les services de mobile money ou dans les banques privées, sont devenus extrêmement difficiles, souvent plafonnés.

La semaine précédente, le gouverneur de la Banque centrale a convoqué une réunion de crise avec l’Association des professionnels des banques pour évoquer la situation et envisager des réponses.

« Un problème de confiance »

Ce mardi matin, le président de l’Union des consommateurs de Guinée, Ousmane Keita exige une prise de parole officielle de la Banque centrale, ainsi que des mesures concrètes. « Nous demandons au gouverneur de la Banque centrale de faire en sorte que tous les plafonnements, appliqués de façon obligatoire sur les retraits des consommateurs et des opérateurs économiques et de toute la couche sociale, soient le plus rapidement que possible levés, sans quoi, la confiance ne reviendra pas, lance-t-il au micro de Diarouga Aziz Baldé. Mais dès lors où on fixe des plafonds pour les retraits, lorsque le consommateur ou les opérateurs économiques se présentent devant les banques, c’est un problème de confiance. Je ne peux pas garder de l’argent dans mon compte en banque et qu’on me dise que je ne peux pas retirer l’argent que j’ai épargné ou que j’ai mis de côté pour pouvoir travailler ».

Il poursuit : « Nous demandons enfin qu’une politique de sensibilisation des populations, que ce soit à Conakry ou à l’intérieur du pays, soit immédiatement appliquée pour qu’on puisse tourner le dos au liquide et avoir face à nous les transactions électroniques financières. »

En Guinée, depuis plusieurs mois, les banques primaires connaissent une forte baisse des dépôts d’argent dans leurs caisses. Une situation qui perdure et qui touche désormais les petits commerçants et même les simples détenteurs de comptes bancaires.

Par RFI