Au Mali, les arrestations se sont poursuivies dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 août 2025 dans les rangs de l’armée. Au moins une cinquantaine de militaires, dont de hauts gradés, ont été arrêtés en quatre jours pour « tentative de déstabilisation de la transition ». La junte n’a toujours pas officiellement communiqué sur l’affaire.

Au Mali, les arrestations se sont poursuivies dans les rangs de l’armée, dans la nuit de dimanche à lundi. Les proches d’un officier de la garde nationale, un corps de l’armée, témoignent: « Deux pickups remplis d’hommes en armes sont arrivés devant notre maison. Ils ont demandé à voir le colonel. Sans le brutaliser, ils sont repartis avec lui. »

D’après les informations de RFI, une cinquantaine de militaires sont aujourd’hui aux arrêts. Parmi eux, un nombre important de la Garde nationale, qui est le corps d’origine du ministre de la Défense, le général Sadio Camara, poids lourd de la junte.

Ce n’est pas lui qui mène les opérations. C’est la sécurité d’État du Mali, les services de renseignements, dirigée par un autre poids lourd de la même junte.

Au moins deux généraux sur la liste des détenus

Toujours aucune réaction officielle. Mais après avoir démenti les arrestations, sur les réseaux sociaux, des activistes maliens proches des militaires annoncent que bientôt les autorités vont s’exprimer sur la situation.

Contactée par RFI, une source militaire malienne confirme : les militaires aux arrêts sont soupçonnés d’avoir voulu « déstabiliser la transition ». Au moins deux généraux sont sur la liste des désormais détenus.

Il y a d’abord le général Abass Dembélé : très populaire au sein des troupes, il était dans le commandement, dans le nord du Mali, avant d’être nommé gouverneur de la région de Mopti, dans le centre. Il a été récemment limogé de ce poste par la junte sans explications officielles. Il y a ensuite Nema Sagara, général de brigade à l’état-major de l’armée de l’air. C’est l’une des rares femmes militaires les plus haut placées dans la hiérarchie de l’armée malienne.

Par Rfi