Le 15 août, le Syli local a perdu définitivement tout espoir d’atteindre les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2024). N’ayant pu faire qu’un match nul 1-1 but partout contre l’Algérie, les joueurs guinéens et leur suite devaient faire leurs valises pour regagner Conakry. Voilà qu’au petit matin du 19 août, la délégation guinéenne était encore bloquée à Kampala en Ouganda, au grand dam notamment des joueurs et des supporters qui déambulent entre hôtels.
Le séjour ougandais de la Guinée au compte du CHAN 2024 n’a été facile ni sur le terrain ni en dehors. Le Syli local, avec une seule victoire, est éliminé de la compétition. Un bilan famélique, loin des ambitions affichées à l’entame du tournoi. Mais c’est plus en dehors du terrain que les problèmes assaillent les membres de la délégation guinéenne. Ceux-ci, encore bloqués à Kampala, ne sachant plus à quel saint se vouer, méditent encore sur leur sort. Joueurs, supporters et autres membres de la délégation attendent toujours un signe du ministère des Sports pour rentrer : « Depuis l’élimination du Syli, chaque jour, on nous dit que c’est demain. On attend toujours », nous relate un membre de la délégation.
Virés de l’hôtel ?
Le séjour à Kampala commence à devenir plus que pesant. Bien des journalistes et supporters sont déjà confrontés à un problème de logement. Hébergés à l’hôtel Fairway de Kampala à leur arrivée, certains supporters et journalistes ont été obligés de plier bagages ce mardi : « La réservation était terminée. A partir d’aujourd’hui, leurs chambres sont attribuées à d’autres clients. » Les concernés ont été transférés à l’hôtel Africana où ils rejoignent le reste des journalistes supporters, en attendant une issue. Mais ils avaient traîné avec leurs affaires au hall de l’hôtel avant d’être relogés. Le mal était déjà fait.
Dans cette aventure, journalistes et supporters n’ont droit qu’à la nourriture et au logement, du moins jusque-là. Or, tout le monde s’attendait à une prime. Le Comité de supporters en fait même désormais une réclamation. Mais en face, il n’y aurait aucun interlocuteur : « Nous n’avons pas entendu parler de cette prime ici. Les supporters veulent protester, mais ils ne trouvent personne avec qui discuter. On est dans l’attente », ajoute notre source.
La délégation espère désormais que la situation se décante dans la soirée de ce mardi 19 août, ou au plus tard dans la journée du 20 août. Tout en croisant les doigts et priant que le ministère des Sports et la compagnie Ethiopian Airlines trouvent un terrain d’entente. Celle-ci exigerait le paiement d’un reliquat que l’Etat guinéen lui devrait avant de ramener la délégation. Ce qui n’est pas certain de se produire. Un officiel guinéen, présent à Kampala, dit attendre que Conakry réagisse pour régler la chose.
Yacine Diallo