Dans une lettre publiée ce mardi 19 août, l’artiste reggae-man Elie Kamano, leader du Parti guinéen pour la solidarité, la démocratie et le développement (PGSD), a été suspendu par le Bureau politique (BE) du parti. Il lui est reproché de malversation et de prise de décisions unilatérale.

Réunis en session extraordinaire le 7 août, les membres du Bureau politiques national du PGSD ont décidé de suspendre le président du parti de ses fonctions. Dans la correspondance adressée à Elie Kamano le 11 août, le BE reproche au chanteur reconverti en politique, d’agissements qu’il juge « contraires aux statuts et règlements intérieurs du parti. » Le PGSD cite les manquements imputés à son président: « Gestion non transparente des ressources, décisions unilatérales sans consultation des instances. Comportements portant atteinte à l’unité et à l’image du parti. Blocage du fonctionnement régulier des organes du parti. L’inactivité et la non-participation du parti aux séminaires ou consultations politiques ».

Le Bureau indique que cette décision a été prise à l’unanimité des membres présents à la rencontre et qu’elle prend effet à compter de sa date de notification à l’intéressé, « en attendant la tenue d’une instance disciplinaire conformément aux textes du parti ». Le bureau invite Elie Kamano « à faire valoir ses droits de réponse et à se présenter devant le Conseil d’administration dans un délai de 90 jours ». Ce, à compter de la réception de la lettre. Ce qui lui sera très difficile à faire, à partir du moment où Elie Kamano vit en exil entre le Burkina Faso et le Sénégal.

Selon les informations, le Secrétaire général du PGSD occupera le poste de président par intérim.

Souleymane Bah