En campagne de vulgarisation du projet de nouvelle constitution à Cosa, le 24 août, le Premier ministre en a profité pour inviter les jeunes de l’Axe Hamdallaye-Kagbélen à ne pas participer aux manifestations politiques. Amadou Oury Bah accuse les organisateurs de ces manifestations de manipulation et de corruption.

Amadou Oury Bah était allé répondre à une invitation du Mouvement pour l’alternance en Guinée (MAG). Une structure dirigée par des soutiens du Comité national du rassemblement pour le dévalement (CNRD), avec à leur tête Baba Alimou Barry, un ancien militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), grand manifestant devant l’Éternel.

La rencontre du Chef du gouvernement et les jeunes de l’Axe tournait autour de la vulgarisation du projet de nouvelle constitution. A l’occasion, Amadou Oury Bah a appelé ses hôtes à ne pas répondre aux appels à manifestations lancés par les Forces vives de Guinée. « Il ne faudrait plus que les gens vous donnent de l’argent pour manifester, brûler des pneus, alors qu’eux (organisateurs, ndlr) ne sortent pas, ils sont en sécurité », a lancé celui qui, autrefois, usait et abusait des manifestations de rue.

L’objectif des organisateurs des manifestations, poursuit-il, « n’a jamais été d’œuvrer dans le sens de l’intérêt de la population. Les gens ont toujours divisé pour justifier leur maintien au pouvoir par n’importe quel moyen possible. Les gens vous disent que ce projet de constitution ne les intéresse pas, c’est qu’ils crachent sur la mémoire de ceux qui sont tombés pour la démocratie. » Plusieurs centaines de personnes ont été tuées par balle, ces dernières années, dans cet épicentre des manifestations qui va traverse la capitale Conakry d’est en ouest.

Les Forces vives de Guinée (FVG) projettent des manifestations à partir du 5 septembre prochain, date marquant l’an 4 de la prise du pouvoir par le CNRD. Objectif, exiger le retour à l’ordre constitutionnel et la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives. Les FVG, rejettent déjà le projet de nouvelle constitution.

Souleymane Bah