Une attaque à main armée a été enregistrée dimanche 7 septembre, dans le district de Dora, relevant de la sous-préfecture de Fidakô. La victime, Mamadi Traoré, 32 ans, orpailleur, a été grièvement blessée par balle alors qu’il travaillait seul en brousse, avec une machine de détection d’or.
Le Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste à l’hôpital préfectoral de Siguiri, revient en détail sur les circonstances de cette agression. «Mamadi Traoré se trouvait seul lorsqu’il a aperçu un individu s’approcher de lui avec un sac. Croyant à une simple interaction, il n’a manifesté aucune méfiance. Cependant, à une courte distance, l’assaillant a sorti une arme automatique de son sac et a ouvert le feu sans avertissement. La balle a touché Mamadi, qui s’est effondré immédiatement», relate le médecin. D’ajouter: « L’agresseur a ensuite emporté la machine de détection d’or, sans vérifier si sa victime avait survécu.»
Alerté, le personnel de l’hôpital préfectoral a dépêchée une ambulance sur les lieux. «En chemin, nous avons croisé les proches de la victime qui l’avaient déjà prise en charge», précise Dr Condé. «Nous avons aussitôt transféré Mamadi dans notre ambulance pour stabiliser son état. Notre priorité était d’arrêter l’hémorragie et de prévenir un choc hypovolémique, qui aurait pu lui être fatal.»
Une fois les premiers soins administrés, renchérit-il, une concertation entre les équipes médicales de Siguiri et celles de Kankan a permis de décider un transfert vers l’hôpital régional, mieux équipé pour gérer ce type de blessure.
L’enquête est désormais entre les mains des autorités judiciaires.
Le Dr Condé en appelle aux responsables locaux: « Il est urgent que les présidents de district, les chefs de jeunesse et les leaders communautaires s’impliquent davantage dans la sécurisation des zones de brousse. Ces lieux, souvent laissés sans surveillance, deviennent des terrains favorables aux actes criminels.» Il insiste sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les communautés locales et les forces de l’ordre pour prévenir ce type d’incidents, touchant particulièrement les orpailleurs, souvent « isolés et vulnérables. »
Mariama Dalanda Bah