À la veille du lancement officiel de la campagne référendaire le 31 août, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), Ibrahima Khalil Condé, s’est adressé aux Guinéens. Et ce dans un contexte politique tendu, marqué notamment par la suspension de trois partis d’opposition le 22 août dernier, suite à leur évaluation par le MATD.

Le ministre n’a pas maché ses mots à l’endroit de certains acteurs politiques. Il a justifié ses sanctions par des manquements aux obligations légales et réglementaires : « Ces mesures fondées sur les dispositions de la Charte des partis politiques visent à garantir une compétition politique loyale et transparente. L’objectif affiché est clair : assainir le paysage politique et éviter que des structures non conformes ne perturbent le bon déroulement du processus référendaire. »

Insistant sur la transparence du scrutin, la nécessité du respect des règles républicaines et la fermeté de l’État face à d’éventuelles perturbations, le ministre a rappelé que l’exercice des libertés, bien que fondamental, ne saurait justifier des actions compromettant la paix sociale et la stabilité nationale. De prévenir, « l’autorité de l’Etat s’exercera dans toute sa plénitude pour préserver l’intérêt supérieur de la nation. »

Un scrutin sans violence

Face aux enjeux de cette consultation nationale, le gouvernement à travers la Direction Générale des Élections (DGE), a selon le ministre finalisé les préparatifs techniques et logistiques pour garantir un scrutin « transparent, inclusif et crédible ».

Par ailleurs, la sécurisation du processus électoral reste une priorité pour le gouvernement, renchérit le patron du MATD.  « Police et gendarmerie agiront de concert pour assurer la sécurisation des citoyens et de leur bien, les acteurs du processus et leurs matériaux électoraux pour le bon déroulement du processus référendaire. »

Ibrahima Khalil Condé a enfin exhorté les Guinéens à participer massivement au référendum du 21 septembre, qu’ils soient favorables au « oui » ou au « non » à la nouvelle constitution. Il a insisté sur le fait que « chaque voix compte et sera respectée ». Tout en soulignant que la démocratie repose sur le débat d’idées et de projets, non sur la violence. « Le gouvernement auquel j’appartiens, dont l’engagement pour le oui est manifeste et assumé, s’inscrit dans cette logique de débat d’idées et de projets d’avenir pour la Guinée. »

Mariama Dalanda Bah