Le 6 septembre, la distribution des cartes électorales a débuté à Conakry, en prélude au référendum prévu le 21 septembre. Dans la commune de Ratoma, notamment au quartier Kaporo-Rails (secteur 6), les habitants se précipitent pour retirer leurs cartes. Au-delà de la satisfaction générale, de petites difficultés d’organisation entachent l’opération.
Dès 7h, jeunes, femmes et personnes âgées viennent massivement récupérer leur carte, document indispensable pour pouvoir voter. Mamadou Saïdou Barry, chef de Carré du secteur 6, responsable de la distribution: « Nous sommes là de 7h à 18h. Quand les citoyens viennent, nous leur demandons le récépissé obtenu lors du recensement biométrique, ensuite ils signent et récupèrent leur carte. Tout se passe dans la sérénité. Les gens viennent nombreux et nous faisons de notre mieux pour les aider, notamment avec la signature par empreinte digitale, car, certains oublient parfois de signer. Depuis que nous avons commencé, nous n’avons rencontré aucun problème. » Il lance un appel à la population: « Je demande à tous ceux qui n’ont pas encore retiré leur carte, de venir le faire rapidement. C’est un acte civique que chaque citoyen doit accomplir. »

Au niveau des points de distribution, plusieurs citoyens racontent leur expérience. Daouda Diallo, électeur, explique: « Quand je suis venu, j’ai trouvé que tout était bien organisé. Les cartes étaient classées par ordre alphabétique. Comme je m’appelle Diallo, j’ai directement cherché la lettre D et j’ai retrouvé sans problème ma carte, ainsi que celles de ma femme et de mes enfants. Honnêtement, s’il y a des disputes ici, c’est parce que certains aiment créer des malentendus. Sinon, les choses se passent dans le calme. J’espère que le référendum du 21 septembre se déroulera dans le même esprit. »
Pour Fatoumata Kaba, l’exercice a été plutôt facile: « Quand je suis venue, il n’y avait pas beaucoup de monde. Je ne sais pas lire, alors j’ai demandé à une personne de m’aider à retrouver mon nom. J’ai reconnu ma photo et j’ai pris ma carte. Ensuite, je suis allée voir l’agent pour signer. Ce n’était pas du tout compliqué. »
Quelques bousculades
Cependant, tout n’est pas encore rose. Oumar Camara souligne quelques difficultés: « Le problème, c’est que les gens ne se mettent pas en rang, pour retirer leur carte par ordre d’arrivée. Ils s’attroupent tous autour de la table où se trouve l’agent. Parfois, cela crée de petites bousculades, puisque chacun veut passer le premier. Moi, j’ai attendu longtemps avant de signer, parce que plusieurs personnes encombraient l’agent. Mais à part cela, je suis content d’avoir récupéré ma carte. »
Pourquoi le référendum du 21 septembre ?
Le 21 septembre prochain, les Guinéens sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution. Pour pouvoir voter, chaque citoyen doit impérativement disposer de sa nouvelle carte électorale. La Direction générale des élections (DGE) a lancé sa distribution depuis le 5 septembre. Les responsables appellent la population à ne pas attendre le dernier moment.
En attendant le jour J du scrutin, les citoyens savent désormais que leur voix ne comptera que s’ils tiennent entre leurs mains cette carte, clé de leur participation au référendum du 21 septembre.
Aïssatou Bah