Le 21 septembre, à l’occasion du vote référendaire, les Forces vives de Guinée (FVG) ont manifesté à Londres (Angleterre), Paris (France) et à Montréal (Canada). Les manifestants ont dénoncé, entre autres, la violation de la charte de la transition, l’injustice, les disparitions forcées en Guinée.

Les partisans des Forces vives de Guinée ont battu le pavé à Londres, Paris et Montréal, le 21 septembre. Plusieurs Guinéens se sont mobilisés dans ces villes pour demander « le respect de la charte de la transition, la libération des prisonniers politiques [comme Aliou Bah, président du MoDeL] et le retour de tous les exilés » en Guinée. Ces manifestants ont boycotté le scrutin référendaire du 21 septembre. De la France au Canada en passant par l’Angleterre, les protestataires se sont fortement mobilisés. Certains arborant le drapeau guinéen, ont scandé : « Libérez Habib Marouane Camara, Mamadou Billo Bah, Oumar Sylla ‘’Fonikè Menguè’’, Mamadou Billo Bah ». Mamadou Billo Bah et Fonikè Menguè, activistes du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) sont portés disparus il y a plus d’un an. Marouane Camara, journaliste, est également introuvable depuis neuf mois.

Mariame Bah, coordinatrice des FVG au Canada, a dénoncé les morts lors des manifestations sociopolitiques en Guinée. Pour elle, le pays n’a pas besoin d’une nouvelle constitution mais « du respect de la parole donnée. Nous voulons un pays sans abus, sans corruption, sans mauvaise gouvernance. » Et de déclarer : « Oui au respect à la paix, à la liberté de la presse, à la libération des prisonniers politiques. Nous disons non au parjure du président de la transition, à la refondation mensongère, à la manipulation du peuple, non aux arrestations arbitraires, à la violence faite aux femmes. »

Le porte-parole des manifestants de Londres, vêtu d’un t-shirt rouge du FNDC, coiffé d’une casquette : « Nous sommes là pour dire non au référendum du 21 septembre, pour dire non aux manœuvres du CNRD,» ajoutant que le projet de constitution pour lequel le référendum est organisé « est rédigé entre amis, dans l’opacité, pour servir des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. » Pour lui, la Guinée n’appartient ni à un homme ni à un clan si puissant soit-il. « Elle appartient à son peuple souverain. » Il promet que « la Guinée ne cédera pas devant les pressions et le chantage, elle ne reculera pas devant les menaces et les intimidations. La Guinée vaincra par la force de sa détermination collective. L’heure n’est plus aux divisions stériles du passé », mais plutôt à l’« union sacrée de ceux qui croient en la démocratie, en la justice, à l’État de droit. »

En Guinée, le jour du scrutin référendaire, des jeunes en colère ont tenté de manifester sur l’axe Bambéto-Cosa. Mais ils en ont été empêchés par les agents des Forces de défense et de sécurité, fortement déployés le long de l’autoroute Leprince.

Souleymane Bah