Le 9 septembre au quartier Tiguibiry, dans la commune urbaine de Siguiri (Haute-Guinée), le corps d’un étranger a été découvert dans un véhicule abandonné dans un garage. L’alerte a été donnée par un citoyen.
Selon Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste à l’hôpital préfectoral de Siguiri, aucune trace d’accident ou de blessure n’a été remarquée sur le corps. L’autopsie n’a révélé aucun signe de violence. À la demande du procureur, une enquête a été ouverte par la brigade de recherche, appuyée par une équipe médicale et les autorités locales. L’homme, d’environ 40 ans, de forte corpulence, aurait passé la nuit dans le véhicule. A ses côtés, un sac contenant de vêtements, d’articles de toilette et 60 000 francs guinéens.

« Pour plusieurs témoins, le défunt serait originaire de la Sierra Leone. Il travaillait dans les mines et s’offrait aussi des petits jobs dans la région. Il aurait été payé pour un travail accompli à la veille de sa mort », explique le médecin légiste Abdoulaye Bachir Condé.
« Nous avons conclu à une mort naturelle, probablement causée par une pathologie antérieure non traitée », précise le médecin.
Suite à cela, le procureur a autorisé la remise du corps aux autorités locales et à la Croix-Rouge, pour des raisons sanitaires. « Le maire, les chefs de quartiers et de secteurs doivent impérativement mettre en place un système d’identification des résidents. Trop de personnes vivent ici, sans domicile fixe ni attache identifiable. Ce qui complique énormément toute intervention d’urgence ou suivi médical », s’alarme le médecin.
Mariama Dalanda Bah