Le mardi 30 septembre, un affrontement s’est produit à Didi autour de la gestion d’une mine artisanale, opposant le bureau des sages au bureau communal. Le conflit serait né de la désignation des responsables locaux de la mine, appelés « Tomboulements », chaque camp ayant désigné ses propres responsables.

Neuf personnes ont été blessées lors de ces violences. Elles ont été prises en charge par le service des urgences de l’hôpital préfectoral de Siguiri. « Tous les patients ont reçu les premiers soins et sont actuellement hors de danger », souligne  Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste au sein du centre hospitalier. Selon lui, les diagnostics médicaux font état de traumatismes crâniens, de plaies dorsales, thoraciques et  à la main, pour la plupart, sans perte de conscience.

Le médecin déplore tout de même une situation alimentée par des intérêts personnels. « Le conflit n’a pas pour but de sauver le village. Ce sont des intérêts personnels qui sont en jeu. C’est très dommage de voir des enfants d’un même village, parfois d’une même famille, se bagarrer, » regrette t-il.  Appelant les uns et les autres au respect des traditions et des coutumes, gage de paix et de stabilité. « Aujourd’hui, beaucoup de problèmes en Guinée sont liés à un éloignement de notre culture. J’appelle chacun à faire preuve de sagesse et de conscience, afin de parvenir à une meilleure compréhension mutuelle. »

Face à la situation, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri a ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée à la police et à la gendarmerie, afin de faire la lumière sur les circonstances du conflit et d’en situer les responsabilités.

Mariama Dalanda Bah