Le week-end aura été très difficile pour le correspondant Rfi/AFP à Conakry, Mouctar Bah. Le confrère a été victime de vol à l’arraché de son sac contenant son matériel de travail, des documents importants et de l’argent. Les malfrats courent encore.

Samedi 13 décembre, Mouctar Bah revenait d’un reportage à Boké, au nord-est de Conakry, quand il s’est retrouvé dans un bouchon au niveau du carrefour Kagbélen vers 20h. Il décide alors de faire le reste du trajet à moto, pour regagner sa famille à Petit-Simbaya, sur la T3. Il devait rendre de toute urgence un reportage, à diffuser dans le journal Afrique de 22h 30 de Rfi. Arrivé à Coza vers 21h, au moment où son taxi-motard a pris la direction de Petit-Simbya, des voleurs sur une moto les ont poursuivis et ont arraché son sac, avant de s’enfuir. Malgré la course-poursuite, ils n’ont pu les rattraper.

« J’avais la tête baissée, je regardais mon téléphone. J’ai entendu mon chauffeur crier au voleur, j’ai levé ma tête, j’ai vu le voleur fuir. Nous l’avons pourchassé un moment, il faisait de zigzags. Comme nous ne pouvions pas le faire, il a échappé… », a témoigné le confrère.

Mouctar Bah a perdu tout son équipement Rfi : micro, casque, deux chapeaux, un dictaphone, contenant les sons de son reportage du jour mais aussi des précédents. Il y avait aussi son ordinateur qui renfermait des reportages prêts à diffuser, dont les portraits des candidats à l’élection présidentielle Faya Millimouno du Bloc libéral et Bouna Keita du Rassemblement pour une Guinée prospère. Il a aussi perdu 1 million de franc guinéen, des documents importants, des photos.

L’un des cas de vol à l’arraché qui a fait plus de bruit à Conakry date du 17 octobre dernier, lorsqu’une femme a perdu la vie, quand elle a chuté de la moto qui la transportait alors qu’elle s’était agrippée à son sac que des voleurs tentaient d’arracher. Face à la recrudescence de ce phénomène nouveau, les autorités ont récemment doté les services de sécurité des motos, pour des patrouilles. Mais le vol à l’arraché semble avoir la peau dure.

Ibn Adama