Contre la Covid-19 : La BAD accorde des sous à la Guinée
Contre la Covid-19 : La BAD accorde des sous à la Guinée

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a accordé, vendredi 24 juillet, à Abidjan, une aide de 60,32 millions d’euros au Bénin, au Togo et à la Guinée. Un montant destiné au financement du PARCovid-19, Programme multi-pays d’appui à la réponse à la Covid-19.
Ces financements sous forme d’appui budgétaire sont des prêts et des dons et tirés des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement et de la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme de financement de la Banque destiné aux pays fragiles.
Le montant total est de 60,32 millions d’euros. Le Bénin recevra un prêt FAD de 6,28 millions d’euros. Le Togo bénéficiera de 24,64 millions d’euros dont un prêt FAD de 7,34 millions d’euros et un don FAD de 6,17 millions d’euros. La Guinée bénéficiera de 29,48 millions d’euros dont un prêt FAD de 11,42 millions d’euros et un don FAD de 3,68 millions d’euros, un prêt FAT, Fonds d’assistance technique de 14,37 millions d’euros. « La propagation du coronavirus fait peser de larges menaces sur la poursuite des activités économiques, la croissance économique des pays mais aussi les recettes des Etats au moment où ils doivent faire face à des besoins pressants de riposte sanitaire. Ces appuis viennent donc renforcer la capacité de réaction des pays contre le Covid-19 et devraient aider à rendre les pays plus résilients face aux urgences de santé publique et à combler le déficit en ressources budgétaires des Etats afin de faire face aux besoins sociaux de base et du secteur productif » explique Marie Laure Akin Olugbade, directrice pour l’Afrique de l’Ouest de la BAD.

A quoi va servir le pognon ?

Le PARCovid-19 vise à apporter une réponse d’urgence à la crise sanitaire et socioéconomique induite par la pandémie de Covid-19 dans ces trois pays dont les systèmes de santé sont faibles et leurs économies très peu industrialisées et fortement dépendantes des revenus des matières premières. Leurs plans respectifs de riposte au Covid-19 sont par conséquent, similaires et ont pour principaux objectifs d’endiguer la propagation de la pandémie et de renforcer les filets de sécurité sociale ainsi que la résilience du secteur productif. Les mesures soutenues par le Programme seront mises en œuvre sur la période 2020-2021 est structuré en deux composantes. La première vise à renforcer les capacités de dépistage en vue de détecter précocement le maximum de cas et de prendre les mesures requises pour juguler la propagation, à renforcer les capacités de prise en charge des malades. Cette composante soutiendra également les mesures de renforcement de la gouvernance institutionnelle et financière de la gestion de la crise. La deuxième composante porte sur l’atténuation des effets socioéconomiques du Covid-19 permettra de mettre en place des mécanismes de maintien du pouvoir d’achat et de la sécurité alimentaire des plus vulnérables d’une part, et à soutenir la résilience du secteur privé à la crise.

Oumar Tély Diallo