Poursuivant son combat narcissique, après les Malinkés, s’appuyant sur des Koniankés, il s’en prend aux Peulhs. Bien qu’il soit marié à une Peule et en dépit de sa posture de Président du Groupe Parlementaire du RPG à l’Assemblée nationale d’alors. Il lui est impossible de s’élever au-dessus de sa misérable personne physique pour se hisser au niveau de sa personne morale.

Aussi loin que porte le regard sur l’histoire du parcours politique du Sieur Damaro, on est frappé par son discours haineux et va-t’en guerre contre l’Opposition et ses militants.

 Pour lui, ce ne sont pas des adversaires politiques qu’il faut combattre mais des ennemis qu’il faut exterminer ! Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Son Parti, ayant avalé l’Etat, dispose de tous les moyens de cet Etat !

Privatisation des ressources matérielles, financières, humaines, diplomatiques, etc. La Fonction publique est exclusivement réservée aux militants de ce parti. Le bien commun de tous les Guinéens appartient désormais exclusivement au RPG et assimilés.

Pire, toutes les politiques publiques sont oubliées et seules comptent la conquête et la préservation du pouvoir, ad vitam aeternam !

Le processus démocratique guinéen est congénitalement mal né. Depuis 1958, les lois censées gérer la cohabitation entre Guinéens sont violées et mises au service exclusif des dirigeants sur fond de népotisme, de tribalisme, de régionalisme, de manque absolu d’éducation, de corruption et d’impunité. D’où, une domestication systématique de la justice qui aboutit à des violations récurrentes des droits humains.

Damaro est l’archétype du personnel politique pondu par ce système pourri : il en est le produit. Son Parti, le RPG c’est le Parti de la Haute-Guinée et des Malinkés. Son principal adversaire, l’UFDG, c’est le Parti des Peulhs et de leur Fouta. Or, les leaders malinkés, bien avant la naissance et l’indépendance de la Guinée, nourrissent une haine inexpliquée contre le Fouta et ses fils.  Des exemples historiques !

-Pour Samory Touré, ces « Peulhs, qu’ils soient noirs, comme ceux du Wassoulou ou clairs comme ceux du Fouta sont des hypocrites » !

-Arrive Sékou Touré qui, déjà en 1949, s’en prenait aux Peulhs. Cela est révélé dans la Revue PDG/RDA, le Périodique du PDG !

A l’Indépendance, il n’a jamais caché son jeu qu’il a rendu officiel en 1976 en déclenchant sa « Guerre contre les peulhs », très médiatisée et effective.

-Les leaders malinkés qui veulent se positionner en politique commencent toujours leur entrée en scène par des discours stigmatisant cette communauté et la traitant de tous les noms.

Les exemples sont légion.

Pour eux, les seuls Peulhs intéressants, ce sont les femmes peulhs sur qui ils passent leur temps à fantasmer. Et à chercher à marier. Comme ce satané Damaro !

Depuis des années, nous avons cherché à comprendre en faisant tout pour rencontrer des Chefs malinkés et en discuter avec eux. Impossible.

Nous avons eu le privilège de nous rendre dans les trente-trois préfectures du pays et dans plus de la moitié des Sous-préfectures. Y compris dans Beyla et son Boola, Touréla et Kérouané, son Damaro qui relève du vieux Canton colonial du Simandou ! 

Nous n’avons jamais vu des peulhs et des malinkés s’en prendre les uns aux autres. Pas plus d’ailleurs que d’autres communautés. Malgré les Imbécillités des politicards !

Il y a quelques années, nous avons animé une émission dans une Radio de la place à Conakry. Deux faits marquants ! Il avait exprimé tant de haine contre les Peulhs qu’il avait montré une aversion profonde même contre le Poutô, la coiffe identitaire de cette Communauté…

L’Axe Bambéto-Cosa, depuis l’ouverture démocratique, a toujours été une zone de contestation. Pour diverses raisons, principalement socioéconomiques. Ses habitants relèvent de la Communauté peuhle. Sous l’ancien régime, avec la guerre économique engagée contre l’élevage à travers notamment les fameuses normes, que les éleveurs peulhs ont abandonné l’activité. Et ont fui vers Conakry, les autres régions ou l’extérieur… Ceci concerne tout le Fouta et singulièrement Pita et le Fouta central, pauvre en ressources agricoles. En venant à Conakry, ils ont apporté les noms de leurs villages. Hamdallaye, Bambéto, Dar-Es-Salam, Bomboly, etc.

 C’est une pratique universelle. En Amérique, en Afrique, en Asie ou en Océanie, il y a plein de noms de lieux importés d’Europe par les conquérants européens !

Ayant fui la pauvreté foutanienne, il la retrouve sur l’Axe dans toute sa diversité, une pauvreté multifacette. A laquelle s’ajoutent les humiliations et les destructions successives de Kaporo-Rails, Démoudoula, Kipé 2 et consorts et leurs conséquences. Y prédominent le chômage, le désespoir, le repli sur soi, la colère provoquée notamment par toutes les discriminations dont sont victimes ses habitants, principalement jeunes. Et l’exil pour servir souvent d’esclaves chez les Arabes nord-africains ou de nourriture aux poissons de la Méditerranée ! Conséquemment, depuis toujours, ils militent dans l’opposition. Parce que les pouvoirs qui se sont succédé à la tête du pays n’y ont jamais rien foutu, aggravant la misère et les frustrations.

C’est donc un fief de l’opposition. Qui avait défendu le RPG au temps de sa galère contéenne.

A travers les médias, notamment les Radios, Damaro diabolise les jeunes de cet Axe et demande à tous ceux qui passent par cette zone d’y venir armés ! Les agents des FDS dirigés par des Koniankés comme lui sont rassurés. Et encouragés et s’y rendent et s’y livrent à tous les excès.

Récemment, ayant « oublié » leurs boucliers, ils se saisissent d’une femme et la transforment en bouclier contre les manifestants ! Le monde a suivi. Scandalisé !Y compris les pourritures de la CEDEAO ou de l’UA, ces vieux syndicats de Présidents véreux et nuisibles !

Damaro, dominé par le Narcissisme, ce profond amour de soi-même, ne hait pas que les Peulhs. Il est aussi anti malinké. Profondément égoïste, il oublie la pauvreté de ses propres parents de Kérouané et de Beyla. Qui, en dépit de son potentiel diamantifère et minier, notamment le Simandou et son fer, vivent dans une abominable pauvreté. Ni eau ni courant, ni écoles ni hôpitaux, ni rien ni voies carrossables, à plus forte raison bitumées. Ni habitat décent.

 Alors que lui mène une existence qui pourrait faire pâlir de jalousie les plus riches Danois, Norvégiens et/ou Canadiens.

Rappelons-nous le 4 Juillet 1985. Son rôle et sa complicité avec les pires ennemis des Malinkés de l’époque ! Il est accusé de les avoir vendus au pouvoir soussou d’alors. N’est-ce pas Alhousseyni Fofana ? N’est-ce pas Sory Doumbouya ? N’est-ce pas, n’est-ce pas, n’est-ce pas….

Bah Mamadou Lamine