« Ces élections, nous les gagnerons. Si Alpha essaie de voler, s’il veut la guerre, il l’aura ».
Samedi 26 septembre, lendemain d’un accueil chaleureux pour La Petite Cellule Dalein Diallo, le prési de l’UFDG a signé à son siège de Commandanyah, une alliance avec des partis politiques, des plateformes de la société civile et des mouvements de soutien, dans le cadre de présidentielle du 18 octobre prochain. Une « quarantaine de partis et près de 500 mouvements » selon un responsable de l’UFDG, qui s’engagent à mutualiser leurs efforts pour mobiliser le populo, se battre aux côtés de l’UFDG pour porter La Petite Cellule Dalein Diallo à Sékhoutouréya. Ils les ont appelés : Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie, ANAD.
Il s’agit entre autres de l’UNAD, Union nationale pour l’alternance démocratique qui compte en sein l’UPG de Jacques G’Bonimy, de la Convergence pour l’alternance démocratique, présidée par Diabaty Doré du RPR, de l’UDRP d’Edouard Zoutomou Kpoghomou, recalé par la Basse Cour Constitutionnelle. L’ADR, le PDN, le PUL, le PAV, le PCTIC, l’UFLG, le PS de Thierno Saïdou Bayo, le PRP de Raphiou Sow, l’UGN de Dr Diawo Baldé, La Guinée en marche de Lounsény Dioubaté. Nos valeurs communes d’Étienne Soropogui, les mouvements de Badra Koné, ancien secrétaire à la jeunesse de l’UFR, Samuel Kourouma, chargé des affaires électorales du Bloc Libéral. La liste n’est pas exhaustive. « Alpha a tout fait pour m’écarter, mais nous allons transformer toute cette frustration de la Guinée-Forestière en énergie de vote contre Alpha Condé. Le seul bilan que monsieur Alpha Condé a aujourd’hui, ce sont les photos que l’on trouve affichées partout. Ce que nous devons faire, c’est d’œuvrer pour que l’après Condé soit une réalité au soir du 18 octobre. Cela ne sera pas facile, il faut s’organiser au niveau de la récupération des cartes, des bureaux de vote. Jamais nous n’allons accepter que les bureaux de vote soient transportés dans les mairies, dans les préfectures » s’exclame Edouard Zoutomou KPoghomou, le patron de l’UDRP. L’ancien commissaire de la CENI, Etienne Soropogui, ne s’est pas fait Condé l’évènement lui, non plus : « Nous soutenons la candidature du président Cellou parce que nous sommes convaincus que cette fois-ci, c’est son heure. Nous avons la conviction qu’il va battre Alpha Condé dans les urnes…Nous avons du travail à faire, nous devons rester concentrés jusqu’à la victoire finale. Le camp adverse pense qu’il a la maitrise des forces de défense et de sécurité, de la CENI, mais il y a aussi le bilan catastrophique d’Alpha Condé, le rejet par la population, de sa candidature illégale et illégitime et, si vous ajoutez Cellou Dalein Diallo, naturellement la victoire est de notre côté. L’enjeu, c’est la sécurisation des bureaux de vote. La mobilisation, nous l’avons déjà, le travail qui nous reste à faire, c’est comment faire pour avoir un maximum de personnes autour des bureaux de vote pour nous assurer que les votes exprimés, personne ne va les détourner ».
Le désormais candidat de l’Alliance nationale pour l’Alternance et la démocratie est aux anges. Il prévient le Grimpeur : Pas question pour lui de croiser les bras et de laisser le chef de l’Etat s’accaparer de ce qu’il appelle sa victoire : « Notre pays a besoin d’un redressement moral, de réconciliation, de développement. Il a besoin d’une démocratie apaisée. Il a besoin d’une administration dépolitisée au service de tous les citoyens… Nous voulons mettre un terme au Parti-Etat. Cette équipe que je vois autour de moi, unie autour des valeurs essentielles, animée par la volonté de contribuer à la libération de notre pays de la misère, du mensonge, je suis sûr que nous pouvons relever le défi. Mais il y a des conditions : Alpha Condé est rejeté aujourd’hui, pas seulement à cause du 3e mandat, mais aussi pour son bilan catastrophique… En 10 ans, ils ont fait moins de 150 kilomètres de nouvelles routes bitumées, N’Zérékoré-Beyla, il n’y a pas un seul kilomètre de plus sur le réseau interurbain. Nous lui avons fait cadeau en 2010, en 2015, maintenant nous voulons être à Sékhoutouréya. Alpha, en parlant de ces élections, parle déjà de guerre. S’il veut voler notre victoire, nous nous battrons pour gagner. Et lorsque nous gagnerons, s’il essaye de voler, s’il veut la guerre, il l’aura ».
Yacine Diallo