Peut-être qu’il est de bonne foi, peut-être qu’il souhaite qu’il procède à une opération publicitaire gratuite, peut-être que ses primes de fin d’année dépassent les limites suite à son efficacité légendaire à casser du peul, on ne saurait le dire avec certitude. Mais le Général Bafoé a offert de venir en aide financière à Mendiant (?) Sidibé, journaliste en exil à Paris. L’offre a été rejetée. Mandian le dit à haute voix :
Le Directeur Général de la Police guinéenne, le Général Baffoé, était face aux médias, le 22 décembre lorsqu’il m’a traité de tous les noms d’oiseaux, avant de communiquer publiquement son contact téléphonique à mon adresse, m’invitant à le joindre en aparté pour qu’il vole financièrement à mon secours.
Pour en arriver-là, il martèle : «Comme Mandian est de l’autre côté, qu’il m’appelle pour que je lui envoie parfois 100 ou 200€». Iskine. Penser qu’être de l’autre côté (c’est-à-dire de l’opposition) est synonyme de misère est une grossière insulte au Peuple de Guinée, puisque cela veut tout simplement dire que pour être riche, il faut être dans le camp adverse. D’où tire-t-il cet argent malsain et mal acquis qu’il se propose de m’offrir? Bref, je ne suis pas un misérable qui succombe aux offres empoisonnées de ceux qui se nourrissent du sang de mes pauvres compatriotes.
Non, Monsieur Baffoe, garde ton argent et apprends à tes dépens la morale de l’assertion «Rira qui rira le dernier». Moupoutou et Sékou Touré étaient plus puissants qu’Alpha. Où sont-ils à présent ? Pour terminer, je tiens à attirer l’attention de Baffoe sur le fait qu’en ma qualité de Chef de Poste de sécurité au Ministère français des Sports, je touche environ 1800€ par mois, l’équivalent de 18 millions de francs guinéens, comme pour dire qu’en dehors de la dilapidation des deniers publics, même un ministre guinéen n’est pas mieux payé que ma modeste personne, à plus forte raison un vulgaire policier comme lui.