Au moment où Alpha Grimpeur et son clan consacrent toute leur énergie au remaniement ministériel qui a du mal à se terminer, le secteur de l’éducation, lui, navigue déjà dans des eaux troubles. Pour une histoire de primes impayées, le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a déclenché une grève générale de quatre jours dans toutes les institutions d’enseignement supérieur à compter de ce vendredi 22 janvier. Ces syndicaleux pestent contre le non-paiement de la subvention des trimestres 3 et 4 de l’année 2020, des frais de formation des enseignants-chercheurs et chercheurs, entre autres. Ils pourraient être rejoints par le Syndicat national de l’éducation  dans les prochains jours. Les responsables de cette centrale appellent les bouffe-la-craie à cesser les cours dans le primaire et le secondaire à partir du 25 janvier pour protester contre le non-paiement de leurs primes d’incitation depuis plus de quatre mois.

Cette grève, le SLECG la trouve inopportune : «Le mot grève n’existe pour le moment pas au SLECG. Nous ne sommes pas concernés par cette déclaration des camarades. Pour nous, il n’y a pas de motifs valables qui pourraient pousser les enseignants à aller en grève. Nous avons adressé un courrier au gouvernement, nous attendons la réponse pour convoquer les enseignants et décider de la suite à donner», déclare Adrien Gbamy, porte-voix du SLECG.

Ce vendredi, il n’y a pratiquement pas eu cours dans les universités. La situation pourrait se corser davantage dans les prochains jours si les gens-saignants du primaire et du secondaire décidaient de répondre à l’appel à la grève du SNE. Adrien Gbamy invite ses collègues  «à continuer à dispenser les cours et à donner le maximum d’eux-mêmes afin que le programme scolaire soit respecté. Cette grève ne nous intéresse pas. Chez nous, c’est la base qui est souveraine, c’est à elle de décider. On ne peut donc pas pousser les enseignants à rester à la maison à cause d’une grève qui ne portera pas ses fruits».

Le SLECG souhaiterait plutôt le rehaussement de ces primes d’incitation à deux millions de francs glissants et leur versement sur le salaire indiciaire. Aboubacar Soumah et son groupe souhaitent également que les directeurs d’écoles et les encadreurs soient inclus dans le lot de ceux qui doivent bénéficier de ces primes. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Yacine Diallo