Pour protester contre la fermeture prolongée de son siège et de ses bureaux, la direction nationale de l’UFDG avait porté plainte au tribunal de première instance de Dixinn, contre les ministères de la Sécurité et de la Protection civile, de la Défense nationale et de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. L’affaire a été confiée à un juge des référés. Celui-ci a organisé une audience le 20 janvier dernier, les avocats de la partie civile avaient motivé leur plainte par le fait que, selon eux, l’article 1er de la charte des partis politiques n’a pas été respecté. Les représentants de l’Agent judiciaire de l’État, eux, ont demandé au juge de se déclarer incompétent. Ils ont invoqué des raisons de sécurité pour justifier la fermeture des locaux du principal parti de l’opposition.
Ce 3 février, le juge des référés a rejeté la demande des avocats de l’UFDG. Me Salifou Béavogui se dit déçu : «Il a estimé que la contestation est sérieuse, mais il a rejeté notre demande de réouverture du siège et des bureaux du parti. Cette décision est mauvaise, elle n’est pas conforme à la loi mais elle ne nous surprend guère. Nous savons que les dossiers que nous conduisons ont des ramifications inexplicables…Nous avions pensé que le juge allait avoir le courage d’ordonner la réouverture des lieux. Hélas !»
Me Béa promet de poursuivre l’affaire à la Cour d’appel de Conakry pour permettre à l’UFDG de reprendre ses activités politiques : «C’est le droit qui nous intéresse. Nous nous battons pour l’instauration d’un État de droit. Aujourd’hui, c’est l’UFDG, mais cela pourrait être un autre parti. Je suis déçu, mais pas désespéré, le combat judiciaire va continuer et nous finirons par faire entendre raison au magistrat qui gère ce dossier».
Les bureaux et le siège de l’UFDG sont fermés depuis le 20 octobre dernier sans aucune décision administrative ou judiciaire.
Yacine Diallo