Alors que l’élection présidentielle tchadienne se tient le 11 avril prochain, l’opposition menace d’empêcher pacifiquement le déroulement du scrutin. D’autres personnes promettent de rendre le pays ingouvernable si Idriss Deby est déclaré vainqueur.

«On veut une autre république, une transition. Que le président actuel ne se présente pas et qu’il crée des conditions pour qu’il y ait une […] transition […] et des élections libres et transparentes pour une alternance apaisée et civilisée.», a affirmé Benjamen Malaiti.

Selon le représentant au Canada du parti « Les Transformateurs” du Dr. Succès Masra, il est temps que «le peuple décide enfin qui doit le gouverner et dans quelles conditions».

Les Transformateurs ne sont pas la seule formation politique à désirer l’annulation du scrutin du 11 avril. Vendredi dernier, le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) Saleh Kebzabo, a également annoncé son intention d’empêcher le déroulement de la présidentielle.

Le principal opposant au Tchad a d’ailleurs retiré sa candidature à la présidentielle, dénonçant le «climat d’insécurité » pour les opposants. Il a déclaré aussi refuser de «servir de caution à la mascarade qui se prépare sur une grande échelle».

«Les élections sont militarisées», ajoute M. Milaiti depuis le Québec où il réside, avant de poursuivre : «Cela signifie que ceux qui iront à l’intérieur battre campagne ne seront pas en sécurité. Le bureau des Transformateurs à Ndjamena est encerclé par des militaires.»

En plus de Kebzabo, trois autres opposants ont retiré leur candidature. Dénonçant la dégradation du climat sécuritaire pour l’opposition. Cependant, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Dr. Kodi Bam Mahamat, a déclaré samedi 6 mars que les candidats qui ont abandonné la course à la présidentielle figureront sur le bulletin de vote conformément à la loi.

FK