S’exprimant samedi en marge de l’assemblée générale virtuelle de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo est revenue sur la condamnation de notre pays par la Cour d’appel de Paris et le rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, épinglant la Guinée sur les violations graves et massives des droits de l’homme.
Selon Nadia Nahman, la Commission africaine a reçu une plainte relative à des allégations de violation des droits de l’homme en Guinée. La plainte, souligne-t-elle, a été suivie d’une lettre d’appel urgent adressée aux autorités du pays, tout en précisant que ‘’cette lettre est demeurée sans réponse’’. Citant un passage du rapport de la Commission africaine qui épingle le pouvoir d’Apha Condé, la cheffe de cabinet du président de l’UFDG indique qu’en Guinée, ‘’toute initiative de manifestation publique a été réprimée et les organisateurs arrêtés. Les législations restrictives des libertés fondamentales, telles que la loi de 2019 sur la prévention et la répression du terrorisme et le Code pénal révisé de 2016 sont utilisées contre les opposants politiques et les défenseurs des droits humains’’.
Elle estime que l’Etat guinéen, ‘’plutôt que de fuir constamment ses responsabilités’’, a plus à gagner en menant des enquêtes judiciaires indépendantes et impartiales afin d’identifier, poursuivre et juger les auteurs des meurtres commis lors des manifestations. La collaboratrice de Cellou Dalein Diallo n’a pas passé sous silence la condamnation de la Guinée par la Cour d’appel de Paris dans l’affaire qui l’oppose à AD Trade Belgium SPRL suite à la rupture unilatérale par l’Etat guinéen de deux contrats qui le liait à la société.
Nadia Nahman rappelle au régime d’Alpha Condé que ‘’lorsqu’on agit au nom de l’État, on respecte ses engagements contractuels’’. Elle assure que le contribuable guinéen sera chargé de payer la facture salée de condamnation de la Guinée.
Avec VG