La Guinée abrite, désormais, le siège du Centre Africain de Développement Minier, CADM. Le 27 mai dernier, à Addis-Abeba, Albert Muchanga, Commissaire au Développement économique en charge des questions de Commerce, Industrie et Mines et Gaoussou Touré, Ambassadeur de la Guinée à Addis-Abeba et auprès de l’Union Africaine ont signé l’accord.
Ce centre est l’agence spécialisée de l’Union Africaine, créée en 2013 pour mettre en œuvre la Vision Minière Africaine (VMA) horizon 2050, qui, elle, avait été adoptée en 2009 en vue d’une exploitation minière « transparente, équitable et optimale » en Afrique.
Le Centre permettra à la Guinée : d’être à l’avant-garde de la politique minière et de contribuer à orienter le développement de ce secteur en Afrique, dans la dynamique des réformes engagées en Guinée depuis 2011 ; d’être un carrefour pour l’expertise africaine dans les mines contribuant ainsi au renforcement des capacités nationales ; d’assurer le rayonnement de la Guinée dans le secteur minier, selon le ministère guinéen des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba.
Le Plan d’actions de la VMA adopté en 2011 prévoit neuf programmes : l’inventaire et la cartographie des ressources minières ; le développement des infrastructures ; l’harmonisation des régimes et contrats miniers en incorporant systématiquement des dispositions sur la responsabilité sociale des entreprises et le développement local ; la mise en place des centres d’excellence pour la production de connaissances et la formation initiale et continue ; la promotion d’un artisanat minier durable ; ou encore la promotion de la diversification des économies.
Depuis sa création, le Centre Africain de Développement Minier a réalisé plusieurs publications, supervisé la mise en place des visions minières nationales dans 13 pays en Afrique de l’ouest, du centre et de l’est, conclu un Pacte avec le secteur privé, institué un Forum de la société civile, ou encore élaboré un Cadre de référence pour la gouvernance minière en Afrique.
Oumar Tély Diallo