La péripétie n’aura duré que quelques heures pour Tibou Kamara. Selon les informations de Jeune Afrique, aux alentours de 15 heures, l’ancien ministre conseiller personnel d’Alpha Condé a été relâché par les militaires putschistes, après avoir passé plusieurs heures dans leurs mains et est désormais rentré chez lui. Ce que des proches à Tibou ont confirmé.

Les hommes en treillis militaires de l’armée guinéenne qui l’ont arrêté ce 19 septembre à 1h du matin seraient de la junte du CNRD (Comité national pour le rassemblement et le développement) qui a renversé le régime d’Alpha Condé, il y a maintenant deux semaines.  Il se dit que Tibou Kamara «ne répondait pas ces derniers jours aux convocations» du Lieutenant-colonel Laye-M’a-dit Doum-bouillant, prési du CNRD, commandant du Groupement des Forces spéciales. Est-ce parce qu’il était malade ? Sa femme qui s’est confiée à un confrère dit que Tibou Kamara «souffrirait d’une grippe», ces derniers jours.

Un con(.)frère soutient que Tibou Kamara avait été conduit à la base du CNRD, sis à l’Esplanade du Palais du peuple de Cona-cris, sur la Corniche-sud. Même que s’il n’a pas été « malmené », ses téléphones portables auraient été confisquées par les putschistes, pendant des heures.

En tout cas, sa brève interpellation confirme qu’il est bel et bien à Conakry, contrairement à des rues-meurent qui l’accusaient d’avoir tenté de « sortir du pays par Sinko, (une sous-préfecture de Mandiana Ndlr) », en Haute-Guinée, située à la frontière Guinéo-ivoirienne.

Mamadou Siré Diallo