Le Fonds international de développement agricole, FIDA, a publié ce jeudi 7 septembre un rapport présentant les risques qui pèsent sur les petits exploitants ruraux, soit la majorité des personnes touchées par la faim et la pauvreté dans le monde, face à la perte de la biodiversité.
Le rapport est intitulé : Biodiversity Advantage–Thriving with Nature: Biodiversity for Sustainable Livelihoods and Food Systems, comprendre en français : Prospérer avec la nature. La biodiversité au service de moyens d’existence et de systèmes alimentaires durables). Le document Le FIDA estime que les ressources biologiques répondent à 80% des besoins des populations pauvres de la planète, notamment pour les cultures et la génération de revenus. «La perte de biodiversité s’accélère : un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction, 31 espèces ont été déclarées éteintes rien que l’année dernière.»
Même que l’agriculture, bien que victime de l’appauvrissement de la biodiversité, en est le premier facteur de l’appauvrissement, en raison de l’expansion et de l’intensification agricoles.
«Nous sommes à un moment critique. Si la biodiversité disparaît, disparaissent avec elle nos moyens de lutter contre la faim ou les changements climatiques», alerte Jyotsna Puri, Vice-Présidente adjointe responsable du Département de la stratégie et des savoirs, à l’origine du rapport. «Nous savons que l’agriculture à grande échelle menace la biodiversité. En revanche, les petits exploitants préservent les ressources naturelles. Lorsque la biodiversité est protégée et que la santé et la diversité des écosystèmes sont favorisées, les exploitants gagnent en productivité et accroissent leur résilience face aux changements climatiques».
La biodiversité contribue à la production alimentaire de différentes façons: la genèse des sols, la productivité des terres, la lutte contre les parasites et les maladies, la reconstitution des nappes phréatiques et les fonctions de pollinisation.
OTD