Il n’y a pas eu finalement de procès, ce 15 décembre au tribunal de première instance de Dixinn. Alors que les présumés ravisseurs de l’opérateur économique El Hadj Abdourahmane Diallo dit El Hadj Doura et quatre autres, accusés de viol ou d’incendie volontaire devaient comparaître, l’audience a finalement tourné court. En cause, le retard accumulé dans l’extraction et le transport des prisonniers. Un retard dû à la panne du fourgon qui devait les conduire au tribunal. Il n’a pas été du goût des avocats : «Il est midi, on ne peut pas continuer d’attendre indéfiniment. Nous avons d’autres choses à faire. Si nous sommes unanimes, nous allons tous quitter la salle. Prochainement, cela va amener le parquet à prendre les dispositions à temps. Les audiences tardent trop s’ouvrir à  Dixinn », se plaint Maître Faya Gabriel Kamano,  avocat de la partie civile.

Le véhicule a finalement été remis en marche peu avant midi. Les prévenus sont arrivés dans la salle d’audience alors que les avocats étaient encore en place.  Le procureur a tout tenté pour qu’ils changent d’avis : «Les prévenus sont déjà là, ce qui est arrivé, c’est indépendamment de notre volonté », s’est-il défendu. «La décision est prise », lui répond Me Kamano. Et le procureur de rétorquer : « Je considère que j’ai fait mon travail ».

Le juge Aboubacar Maféring Camara a finalement renvoyé les audiences au 29 novembre pour ce qui concerne « l’affaire assassinat d’El Hadj Doura » et au 6 décembre d’autres dossiers inscrits au rôle du jour. «L’audience criminelle ne peut pas se tenir sans vos avocats qui sont malheureusement partis (…). Il a fallu du temps pour dépanner le véhicule. Nous vous prions d’accepter la situation », a-t-il plaidé.

Yacine Diallo