La 7e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouverte ce 6 novembre dans la capitale sénégalaise sous le thème : les enjeux de stabilités et d’émergence en Afrique dans un monde post COVID. Il dure deux jours, réunit plusieurs chefs d’Etat, ministres et décideurs internationaux.  Le Forum était plus « régional », avec une forte présence des États d’Afrique de l’Ouest et de la zone sahélo-saharienne. Cette année, les invités viennent de partout. Parrainé par le président Macky Sall, le Portugal, l’Espagne, la France et la Pologne participent aux débats via leurs ministres des Affaires étrangères.

Dans son allocution, le président sénégalais a rappelé que « la sécurité n’a pas de prix mais il a un coût ». D’ajouter que face à la montée de la menace terroriste, il faut plus de flexibilité budgétaire.

Un discours commenté par l’ancien Premier ministre guinéen Kabiné Komara, présent à Dakar, invité ce mardi 7 novembre de l’émission Mirador de FIM FM. « Il s’est appesanti sur les dimensions économiques, sociales et financières des problèmes africains. Il a l’avantage que toutes les idées d’unités qu’il lance sont examinées par le G20, l’Union Européenne, les Nations Unies. Cette année, il faut absolument revoir les conditions de financement, la fiscalité mais également la façon dont les pays européens examinent les investissements en Afrique. Donc, Macky Sall a mis le pied dans le plat pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de revoir l’ensemble des mécanismes de financements et des ressources de l’Afrique ».

Le terrorisme au Sahel inquiète

L’un des grands défis du Forum de Dakar est l’attaque terroriste qui devient récurrente dans la zone sahélo-sahélienne. Sur ce sujet également, Macky Sall a attiré l’attention de l’Europe notamment sur la « Zone des trois frontières ». A sa suite, le président nigérien Mohamed Bazoum a abordé sur la manière dont les terroristes s’implantent dans les pays sahéliens. Il plaide pour une nouvelle approche face au fléau. « Ce ne sont pas les armes conventionnelles dont on a besoin mais plutôt de la façon d’aider l’Afrique à avoir des renseignements et des moyens aériens », a-t-il déclaré.

L’Union Européenne et toutes les délégations, dans leurs commentaires, ont reconnu la pertinence de l’analyse du président nigérien. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, souhaite pour sa part que la solidarité africaine se mette en place, pour ne pas tout attendre de l’extérieur. « Je crois que cet élément est essentiel aujourd’hui, si nous voulons redimensionner la façon dont on doit lutter contre le terrorisme », en convient (sur ce point aussi) Kabiné Komara.

Kadiatou Diallo