Le 15 décembre à Conakry, le Groupe SONOCO (Société nouvelle de commerce) a inauguré son usine de fabrication de boissons, de marque Salam, ainsi que l’extension de Les Moulins d’Afrique (minoterie), sis à Sonfonia, commune de Matoto. Déjà, le Groupe produisait les boissons Salam (Cola Stream, 1Up, Soda tonic, orange soda…) et l’eau minérale Salam.
La capacité de production annuelle de l’usine de boissons Salam est de 500 000 000 bouteilles, avec 300 emplois directs et plus de 1 500 emplois indirects, le tout avec un investissement de 370 000 000 000 de Gnf.
«Sur le même site industriel, le Groupe SONOCO a aussi procédé à l’extension des minoteries LMA. Cette usine possède désormais une capacité de production annuelle additionnelle de 200 000 tonnes de farine. Avec un investissement de 155 000 000 000 de Gnf», indique un communiqué de presse.
Le Directeur général du Groupe SONOCO, Abdoul Karim Diallo, a vivement souhaité que des industries émergent dans notre pays, «des industries guinéennes appartenant à des Guinéens, car l’industrialisation est la porte d’entrée de notre pays dans le club des pays développés.» Il rappelle que l’industrialisation est la base du développement économique et social d’un pays, que la Guinée doit relever le défi de l’industrialisation. «Depuis 63 ans, à l’instar de nombreux pays africains, la modernisation de notre capacité productive demeure un objectif, la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier reste faible, voire en baisse au fil des ans. Je lance un appel au gouvernement de transition à soutenir fortement les industries nationales afin de satisfaire les besoins du marché local et surtout de conquérir les marchés africains», a-t-il plaidé.
Le ministre du Commerce, de l’industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Bernard Goumou, a indiqué que la crise sanitaire a entraîné la fragilisation du secteur industriel guinéen, caractérisé par la perturbation des chaînes d’approvisionnement, la baisse des investissements et celle des échanges commerciaux au niveau mondial. «L’inauguration de cette usine de boissons et l’extension de Les Moulins d’Afrique nous permettra de réduire la forte dépendance de notre pays en matière d’importation. Nous devons en être fier, car nous exporterons désormais des produits fabriqués en Guinée dans la sous-région, avec un savoir-faire guinéen», précise le ministre. Et d’exhorter les opérateurs économiques nationaux et étrangers à s’inspirer de l’exemple de SONOCO. «Ils peuvent être assurés de la disponibilité de mon département à les accompagner et à poursuivre les réformes nécessaires à l’amélioration du climat des affaires en République de Guinée», a annoncé M. Goumou.
Le ministre Secrétaire général à la Présidence, Amara Camara, a félicité le PDG de SONOCO, Mamadou Saliou Diallo, pour les investissements réalisés «à l’avantage du peuple de Guinée et des populations des pays frères et amis. Nous voulons que nos partenaires continuent à croire que la Guinée, depuis le 5 septembre, a atteint un niveau où le retour n’est plus possible. On regardera de l’avant, poser les jalons afin que la Guinée aille de mieux en mieux.»
Les Moulins d’Afrique produit 900 tonnes de farine par jour, avec une surface de stockage 6 000 mètres carrés. La surface de stockage du blé est de 60 000 tonnes et celle de stockage de sons est de 3 000 mètres carrés.
Créé en 2004, le Groupe SONOCO est le résultat de la réussite de la Société guinéenne d’investissement, fondée par Mamadou Saliou Diallo, PDG du Groupe. Il s’est spécialisé dans le service de proximité pour le bien-être de la population. Le Groupe déploie ses activités sur l’ensemble du pays dans les secteurs de l’industrie, la construction, l’immobilier, le transport, la logistique, le transit et la finance.
«Grâce à la vision de son fondateur et à une philosophie de développement qui s’appuie sur la création de chaînes de valeurs intégrées, le Groupe compte plusieurs filiales leaders dans leurs domaines d’activités. Avec plus de 1 000 collaborateurs, le Groupe SONOCO construit son succès autour d’une éthique et de valeurs partagées : la bonne gouvernance, le travail d’équipe et l’excellence.»
Yaya Doumbouya