Rien ne va plus à la société Albayrak. Alors que la filiale transport est presque à l’arrêt avec moins d’une dizaine de bus qui roulent bon an mal an sur la soixantaine qu’elle disposait au début, c’est celle qui s’occupe de l’assainissement de la ville de Conakry qui est en proie à de grosses difficultés financières. Les éboueurs ont décidé, il y a 48 heures, de stopper les travaux. La faute au non-paiement de leurs salaires du mois novembre dernier.
Ils décident de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre. Conséquence, Conakry est restée très sale ces 48h. Les ordures jonchent les principales artères de la capitale. La société n’ayant aucun moyen d’assainir la ville : «Nous ne reprendrons que quand nous entrerons en possession de nos salaires», balancent les travailleurs. Ce qui ne risque pas d’arriver vite. Les responsables d’Albayrak, eux, ne semblent pas hâter les pas, ils affirment ignorer quand est-ce que cette situation sera réglée. Ils disent clairement qu’en l’état actuel des choses, au regard des difficultés financières auxquelles ils sont confrontés, ils ne sont pas en mesure de payer les salaires des travailleurs.
Malgré la grève, des éboueurs ont travaillé ce vendredi 17 décembre. Quelques camions étaient visibles près de la Gare routière de Bambéto, à Simbaya ou encore à Wanindara. Sur place, les agents font fi de la grève ? : « Nous sommes sur le terrain, nous travaillons depuis ce matin », déclare un travailleur. Et toc ! Plusieurs autres bacs à ordures sont débordés d’ordures dégageant une puanteur quasi insupportable dans plusieurs quartiers de Cona-cris.
Yacine Diallo