En déclinant vendredi 15 avril les dix étapes devant boucler la transition, le petit patron de la MATD donne un indice sur le chronogramme tant attendu. Il faut lire entre les lignes des discours tortueux de nos dirigeants. En réalité, depuis la présentation de la feuille de route en fin d’année par Mohamed Béavogui, on connaît le chronogramme narratif et non chiffré de la transition. Les étapes devant mener au retour à l’ordre constitutionnel sont déjà connues de l’opinion publique. Rien de nouveau donc dans les annonces du petit pion de la MATD. Le CNRD laisse aux obsédés du temps l’estimation de la durée que prendra ces étapes. Aux curieux, pressés, électoralistes,  «transitologues », de faire le calcul  mental, et nous dire combien de temps prendra: «le recensement général de la population, le recensement administratif à vocation d’état-civil, l’établissement du fichier électoral, l’élaboration de la nouvelle constitution, l’organisation du scrutin référendaire, l’élaboration des textes de lois organiques, l’organisation des élections locales puis législatives, la mise en place des institutions nationales issues de la nouvelle constitution, et enfin l’organisation de l’élection présidentielle.»

Connaisseur connaît. Le temps va vite. Ne sommes-nous pas déjà à plus de six mois de régime d’exception? S’il y a un pronostic banal à faire: on dira que la transition sera de trois ans au moins et de cinq ans au plus. Reste à savoir si un élément perturbateur ne viendra pas gripper la machine dilatoire du CNRD. Surtout si la junte reculera devant l’ultimatum de la CEDEAO.

ID