Vague de réactions après l’interdiction de toutes manifestations sur la voie publique par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), dans un communiqué du 13 mai 2022. Cette confiscation des libertés préoccupe naturellement les organisations de défense des droits humains. Selon l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen, OGDH, la mesure de la junte viole la Charte de la Transition en son l’article 8 qui stipule que : « Les libertés et les droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice est garanti aux citoyens dans les conditions et les formes prévues par la loi. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains.» C’est pourquoi l’OGDH dénonce. Lisez plutôt !
« L’OGDH est préoccupée par cette mesure qui intervient dans un contexte socio-politique où une marge importante de la classe politique et des acteurs sociaux continue à dénoncer l’absence d’un cadre de dialogue inclusif entre le CNRD et les forces vives de la Nation pour échanger sur les questions essentielles de la transition afin de faciliter le retour à l’ordre Constitutionnel. L’OGDH rappelle que la République de Guinée est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, à la Charte Africaine des droits de l’Homme et des peuples qui garantissent tous le droit de manifestation. A ce titre elle en appelle au CNRD à œuvrer pour garantir le respect du droit à la manifestation conformément aux obligations internationales souscrites librement. L’OGDH rappelle également que le dialogue est inscrit comme une valeur du CNRD dans la Charte de la Transition. A cet effet, elle réitère son appel à la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif des acteurs représentatifs de la Nation pour discuter des questions essentielles de la transition, afin de permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel et éviter de plonger le pays dans un lendemain incertain ».
Ibn Adama