Sous le leadership de Aladji Cellou Camara, le Directeur général de l’Office guinéen de la publicité (OGP), le personnel de cet office était en séminaire du 20 au 22 octobre dans un réceptif hôtelier de Conakry. La rencontre portant sur le thème «Planification stratégique», vise à élaborer un Plan stratégique 2026-2030. Les participants s’en sortent rassurés pour sa réalisation.

Durant trois jours, des cadres de l’Office guinéen de publicité ont planché sur la  mise en place de son «premier plan stratégique». Un enjeu majeur pour la Direction générale de l’OGP. Selon Thierno Ousmane Wann, consultant, formateur, les trois jours lui ont permis d’échanger avec les participants sur «la planification stratégique dans le cadre de la gestion axée sur les résultats. Cela, en prélude à l’atelier de planification.» Cette fois-ci, ajoute-il, il s’agit de savoir c’est quoi la planification stratégique, de quoi contient un plan stratégique, comment est-il élaboré et qui fait quoi dans la planification stratégique. «C’est cela qu’on a partagé pendant ce séminaire», a-t-il indiqué ajoutant que c’est à l’issue de cela que le plan stratégique sera élaboré. «L’un des facteurs de la réussite du plan, c’est la volonté qui a été manifestée par la Direction générale de l’OGP pour l’élaboration de ce plan contre toute contrainte.»

À l’ouverture du séminaire, Mamadou Bobo Bah, directeur de la Stratégie et innovation de l’OGP a fait savoir que «ce séminaire est une opportunité unique: penser ensemble, structurer une vision partagée, jeter les bases d’un plan ambitieux et réaliste. Un plan qui intègre les dimensions politiques, juridiques, techniques, mais aussi communicationnelles et territoriales.» Selon lui, l’OGP n’est pas seulement qu’un organe de régulation, il est aussi «un levier de souveraineté culturelle, un garant de l’éthique communicationnelle et un acteur clé du développement économique, voire politique.» Dans un monde où les messages circulent plus vite que les idées, où les images façonnent les comportements, la régulation de l’OGP doit être «rigoureuse, moderne et profondément contextualisée», a-t-il ajouté.

Des nombreux défis

Les organisateurs estiment que les autorités actuelles ont montré le bon chemin aux cadres de la Direction de l’OGP. Selon Mamadou Bobo Bah, depuis près de 40 ans d’existence, l’OGP a connu des plans d’actions opérationnels, des dirigeants visionnaires, «mais jamais une vision à moyen terme formalisée dans un document stratégique. Nos dirigeants actuels ont voulu nous montrer vers où nous allons. Qui ne sait pas où il va, ne saura jamais comment y arriver.» Il souligne de nombreux défis. «La digitalisation accélérée des supports publicitaires, la montée des acteurs informels et non régulés, la nécessité de valoriser les espaces publics dans le respect des normes. Parce qu’enfin, et surtout, le besoin de redonner à l’OGP sa pleine capacité d’action, d’innovation et de rayonnement.»

Après le séminaire, Mamadou Bobo Bah s’est dit content de la leçon tirée. «Nous pensions qu’il s’agissait juste d’un travail de quelques heures, mais ces trois jours nous ont fait comprendre qu’on n’a même pas commencé. Nous avons juste été formés pour nous permettre d’élaborer le plan stratégique. La leçon tirée : […] quelle est la vision de l’OGP qui s’inscrira dans la vision globale du gouvernement à l’horizon Simandou 2040?»

OGP à l’image du CSP de la Côte d’Ivoire

Pour redynamiser davantage l’OPG, un pas est déjà franchi. Un Plan stratégique de relance a été fait en juin dernier. Le 20 octobre, il a été présenté un exposé sur la planification stratégique et le plan d’action opérationnel. Les deux plans ne sont pas «totalement différents.» Ils se complètent. Fatoumata Yarie Bangoura, cheffe de service Planification et stratégie à l’OGP de distinguer: «Le plan d’action opérationnelle fait partie du plan stratégique. C’est une vision globale, ce plan est macro, alors que le plan d’action opérationnel est annuel et micro.»

Pour la réalisation de leur vision innovante en vue de donner une belle image de l’OGP, la cheffe de service de planification galvanise ses collègues. «Retroussons nos manches et mettons-nous au travail, afin de sortir un plan stratégique», sollicite-t-elle. L’OGP se veut être à l’image du Conseil supérieur de la publicité (CSP) en Côte d’Ivoire et d’autres.»

Le consultant, lui, continuera dès la semaine prochaine à rencontrer les différentes directions de l’OGP «pour mieux connaître le fonctionnent de celles-ci, les différents services afin d’avoir un premier diagnostic qui permettra de faire une analyse, afin de pouvoir élaborer le plan question par la suite,» ajoute Fatoumata Yarie Bangoura.

Le Directeur général adjoint de l’OGP a représenté Aladji Cellou Camara. Jean Marie Koumbassa déclare que la survie de sa Direction dépend de ses cadres qui s’unissent. «Nous tenons à la responsabilité de chacun, ayons l’esprit collégial, soyons complémentaires, objectifs. La réussite de l’OGP dépendra de tout le monde», a-t-il déclaré.

Souleymane Bah