Déjà dans un état de dégradation très poussée, la route reliant les quartiers Koloma 2 (Bambéto) et Dar-Es-Salam est un véritable casse-tête pour les usagers de la route. Les pluies qui inondent Conakry n’arrangent pas les choses. 

Cette voirie urbaine où l’on ne remarque pratiquement plus le bitume, endommage les véhicules et rend difficile l’accès au quartier Dar-Es-Salam 2 (commune de Ratoma). Le calvaire commence dès après le marché situé dans les environs du rond-point Bambéto. Plus loin, au milieu de l’axe s’ouvrent des nids d’éléphant eh…des nids de poule qui sont comme des bassins. Les automobilistes qui s’y aventurent roulent à leur risque et péril. Plusieurs véhicules y sont souvent endommagés.

Obligé de se rendre aux garages pour entretenir son véhicule au lendemain de chaque journée de travail, Mamadou Yéro Sylla, revient sur son calvaire. « Cette route est complètement en lambeau. Nous partons aux garages le lendemain de chaque passage par-là, parce que les voitures tombent constamment en panne. Nous ne pouvons pas rester sans travailler aussi, nous sommes des pères de famille, nous avons des charges sur nos épaules. Malgré l’état de la route, on ne peut augmenter les tarifs de transport, les passagers vont se plaindre », indique le chauffeur de taxi qui lance un appel à l’endroit du gouvernement : « Nous demandons de l’aide au colonel Mamadi Doumbouya, s’il trouve que mettre le goudron prendra assez de temps, qu’il nous aide à avoir au moins du béton ».

Pour cet autre conducteur, la déviation est de loin sa préférence. « Le plus souvent, moi, je dévie, c’est quand j’ai des passagers qui doivent descendre au marché que je passe par là. À chaque fois que j’emprunte ce tronçon, ma voiture est endommagée et elle consomme beaucoup plus de carburant », explique Mamadou Barry.

Cependant, le calvaire des chauffeurs n’est pas la seule conséquence de la dégradation poussée de cet axe, son état de dégradation empêche aussi les marchands ambulants et les vendeurs de débarquer facilement leurs marchandises. Ils sont souvent obligés de payer des motards ou les transporter eux-mêmes.

Alhousseine Diallo, vendeur au marché de « Bambéto », raconte : «Quand nous quittons le marché Madina pour acheter nos marchandises, nous sommes obligés d’emprunter des motos pour les envoyer. Les chauffeurs de taxi refusent catégoriquement de surcharger leurs véhicules, parce que la route est dans un état désagréable».

Malgré les efforts des autorités à reconfectionner les routes, elles sont encore nombreuses ces routes de Conakry à se retrouver dans un tel état et à causer des préjudices à la population.

Mariam Diallo (Stagiaire)