La Cour de répression des infractions économiques et financières a commencé à rendre des décisions contre les présumés prédateurs de l’économie guinéenne. Le 25 juillet, elle a condamné Sidiki Sylla, ex DAAF de la Cour constitutionnelle à dix ans d’emprisonnement et à plus de 25 milliards de francs guinéens d’amende pour « Détournement de deniers publics, enrichissement illicite ». Sidiki Sylla doit aussi payer 50 milliards de francs guinéens comme dommages et intérêts. La CRIEF a ordonné la saisie conservatoire des biens du concerné, des 12 721 368 250 francs guinéens incriminés. Elle a aussi émis un mandat d’arrêt international contre Sidiki Sylla, qui a pris la poudre d’escampette dès le lendemain du coup d’Etat du 5 septembre. Au lendemain de cette condamnation, c’est le collectif des avocats de l’Agent judiciaire de l’Etat, auteur des poursuites, qui se frotte les mains. Dans un communiqué paru ce 26  juillet, ces avocats ont expliqué que ce jugement « vient sonner la fin de l’impunité des crimes économiques et financiers dont souffre le peuple de Guinée depuis plusieurs années ».

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