Depuis 1989, l’humanité célèbre, chaque 11 juillet, la Journée mondiale de la population. Une initiative du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’occasion d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions relatives au bien-être social.
En Guinée, la Journée est célébrée en différé ce mercredi 27 juillet. L’annonce a été faite par Mohamed Sano, directeur national population et développement du ministère de l’Économie, des finances et du plan, en conférence de presse ce mardi 26 juillet à la Maison de la presse Mohamed Koula Diallo (Minière). En novembre, la population mondiale atteindra 8 milliards, selon les estimations. D’où le thème : un « Monde de 8 milliards vers un avenir résilient, exploiter les opportunités et garantir des droits et des choix pour tous ».
A l’occasion de la célébration de cette année, « l’accent sera mis sur les vulnérabilités des femmes et des filles, annonce le conférencier. Notre pays est engagé à œuvrer pour l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) d’ici à 2030, dont celui axé sur la défense des droits humains en matière de reproduction, d’accès universel aux services de la santé reproductive et sexuelle ».
Cette année, l’objectif est d’attirer l’attention sur les inégalités, l’accès à la santé reproductive des femmes et filles. « De nombreuses personnes sont encore exposées à la discrimination, au harcèlement, à la violence. Le gouvernement organise cette cérémonie pour mettre un accent particulier sur les problématiques liées à ces phénomènes afin d’exploiter les opportunités qui accompagnent les changements démographiques », ajoute Mohamed Sano.
Mortalité liée à la grossesse et à l’accouchement
Le rapport sur l’état de la population mondiale en 2022 sera présenté lors de la cérémonie qui marque le lancement d’une campagne de sensibilisation qui se poursuivra à l’intérieur du pays. Cette année, ledit rapport met un accent sur les grossesses non désirées. Il note que les complications liées à la grossesse et à l’accouchement demeurent les principales causes de mortalité chez les filles de 15 à 19 ans en Guinée.
« Dans notre pays, nous avons enregistré, en 2021, 549 348 grossesses, parmi lesquelles 119 812 (soit 21 %) étaient non planifiées. Pour ces filles et femmes, le choix reproductif qui change le plus leur vie n’était pas un choix du tout », estime le directeur national population et développement du ministère de l’Économie, des finances et du plan
Le ministère de l’Économie et des finances en partenariat avec l’UNFPA, la Banque Mondiale et le SWEDD (Projet régional d’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel) comptent se rendre à Labé, Kindia, Kankan, Mamou, Faranah et Nzérékoré qui couvrent 153 communes urbaines et rurales. Ils y sensibiliseront aux méthodes de prévention contre les grossesses non désirées, pour améliorer l’accès à la santé reproductive et limiter les mortalités.
Abdoulaye Bah