Dans la soirée du mardi 30 août, après une longue maladie grave, Mikhaïl Sergueïvitch Gorbatchev est décédé, a indiqué l’Hôpital clinique centrale (TSKB) dépendant de la présidence russe, à Moscou.
Avec Mikhaïl Gorbatchev, le vocabulaire occidental s’est enrichi de deux mots russes : « perestroïka » et « glasnost », deux termes qui symbolisent la politique de réformes qu’il a initiée, ouvrant la porte aux chamboulements du début des années 1990, qui ont conduit le système soviétique à sa perte.
Originaire du Caucase du Nord, dans l’actuelle région de Stavropol, Mikhaïl Gorbatchev, né le 2 mars 1931 dans le village de Privolnoïe, aimait souligner qu’il avait été conducteur de moissonneuse-batteuse. En réalité, fils et petit-fils de paysans, il combinait ses études avec les travaux des champs pour aider son père au kolkhoze.
Membre des jeunesses communistes depuis l’âge de 14 ans, il est décoré, en 1949, de l’Ordre du Drapeau rouge du Travail, qui lui permet d’entrer à l’université de Moscou, l’établissement supérieur le plus prestigieux du pays, où il fera des études de droit. Son diplôme en poche, marié depuis deux ans à Raïssa Maximovna Titarenko, étudiante en Sciences sociales rencontrée à l’université de Moscou, il revient dans sa région natale en 1955, et occupe, dans les années 1960, plusieurs fonctions au sein des organes du Parti communiste de Stavropol. Il en est membre depuis l’âge de 18 ans et gravit rapidement les échelons du système soviétique comme apparatchik. Il accède au poste de secrétaire général du comité central du Parti Communiste de l’Union Soviétique en 1985.
Avec RFI