Comme précédemment annoncé, entre 3 et 4h ce mercredi, un accident de la circulation a fait au moins sept morts et une trentaine de blessés sur la route nationale numéro 1 (en chantier) entre les préfectures de Kindia et Mamou. Un bus en provenance de Kankan s’est renversé sous le pont de Bamaniya, après la colline de Yombokhouré, dans la sous-préfecture de Linsan (Kindia).

Le correspondant de notre confrère guinéematin.com a recueilli le témoignage de Solo Kanté, un survivant, qui est revenu sur les circonstances du drame : «Le frein de notre bus a lâché sur la montagne Baminaya (Yombokhouré) et la peur s’est emparée de tout le monde. Le chauffeur a essayé de maîtriser le bus jusqu’à la descente de Yonbokhouré. Il était question maintenant de franchir le pont suivant. Là, malheureusement, se trouvait un véhicule. Il fallait forcément ralentir au niveau des ponts réalisés par les chinois, à cause des petites ouvertures sur les ponts, brusquement, le véhicule qui était devant nous a freiné ; et notre chauffeur était à une vive allure, et il n’a pu freiner. C’est là qu’il a perdu l’équilibre, pour se renverser dans le ravin. Le chauffeur s’est vraiment battu, sinon, tout le monde serait mort, surtout si le bus tombait sur la montagne de Yombokhouré».

Abdoulaye Kaké, le secrétaire administratif du syndicat des transporteurs de Linsan, dit que le bus s’est retrouvé les pneus en l’air. Plus d’une heure les personnes ayant secouru les victimes tentaient de dégager des bagages sur des passagers.

« Le bus s’est renversé, les 4 pneus en l’air. Jusqu’à 3 heures-4 heures, on se démerdait pour enlever les bagages sur les corps. Beaucoup de survivants étaient aussi coincés entre les bagages. » Les victimes ont été aussitôt admis dans un poste de santé, avant d’être transférés à l’hôpital régionale de Kindia. Selon Monsieur Kaké, il y avait « plus de 60 passagers » à bord du bus.

Le confrère rapporte qu’une source lui a confié qu’un militaire faisait partie des victimes mortes, mais que jusqu’au où nous mettions en ligne, son corps n’avait pas été identifié.

Kadiatou Diallo