La 9ème édition des jeux de la Francophonie s’est déroulée du 28 juillet au 6 août à Kinshasa en RDC. Du beau monde au rendez-vous, pour assister à la cérémonie de clôture au stade des Martyrs de Kinshasa, dans une ambiance festive. Au terme des compétitions, le Maroc arrive en tête de la moisson de médailles, avec une cinquantaine. Il est suivi de la Roumanie et du Cameroun. La Guinée s’est contentée de deux petites médailles.
Plus de 3 000 jeunes de diverses nationalités, de 18 à 35 ans, ont participé à ces jeux, dans une vingtaine de disciplines, sportives et culturelles. Selon Zeina Mina, directrice du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), cette édition des Jeux a enregistré plus de 3 500 participants, dont 1 810 sportifs et artistes, pour 30 pays couronnés de médailles.
Tout au long de ces jeux, le Maroc a fait forte impression. Pour la première fois, il est reparti avec 58 médailles et premier du classement. Rien que pour la dernière journée des compétitions le 5 août, il a remporté 23 médailles en or, 16 en argent et 19 en bronze. Le royaume chérifien établit un nouveau record avec 42 médailles en athlétisme, 8 en judo, 5 en cyclisme sur route, 2 en lutte traditionnelle et une en jonglerie avec le ballon. Lors de la précédente édition jouée en Côte d’Ivoire en 2017, le Maroc était rentré avec 42 médailles, dont 13 en or.
Deux médailles et beaucoup de regrets
À moins de deux semaines du coup d’envoi des jeux, la Guinée a déclaré forfait dans la discipline du football. Elle s’est faite représenter par 12 athlètes répartis entre 6 fédérations sportives. Elle a terminé avec deux médailles, dont une en or et une en argent. Dimanche 6 août, le Comité national olympique et sportif guinéen a dressé le bilan sur la participation de la Guinée à ces jeux.
Il a commencé par faire le point sur les médailles rappelant que le 1er août, Fatoumata Balley a offert à la Guinée une médaille d’or. Elle a terminé à la première place du saut en hauteur sur 1m 76. Le samedi 5 août, c’était au tour de la lutteuse Fatoumata Yarie Camara, de rafler une seconde médaille. Une médaille d’argent remportée après une lutte traditionnelle dans la catégorie des moins de 63kg.
Les défaites
Dans les autres disciplines, le Comité a signalé l’échec en athlétisme de Hadja Saran Kouyaté, en demi-finale des 100m et en quart de finale des 200m dames. En cyclisme, le champion de Guinée, Abdoulaye Bangoura, a été contraint à l’abandon suite à une panne de son vélo après 4 tours sur 10. En Handisport, Yamoussa Sylla perd en finale de 200m. Une élimination précoce en saut de longueur. Le judo n’a pas fait mieux avec M’Mah Bangoura éliminée en ¼ de finale.
Pour ce qui est du tennis de table, la Guinée n’a fait qu’une « simple figuration » avec des échecs cuisants contre le Kossovo, la Tunisie et l’Arménie.
Par ailleurs, le Comité souligne que la Guinée a enregistré deux blessures, Amara Conté a abandonné en ¼ 200m hommes et le judoka Moustapha Fofana blessé à la cheville lors de son dernier combat pour la médaille de bronze.
L’indignation
Le Comité national olympique justifie cet échec par la faible participation des athlètes guinéens. Elle s’indigne sur le fait que le pays n’a pu présenter que 12 compétiteurs. « La véritable leçon à tirer de la partition, c’est d’abord la taille de la délégation. Là où les autres vont à 100 ou plus, (nous ne sommes que douze Ndlr). Si on veut mieux faire…, il faut maximiser le nombre de participants dans les disciplines. En culture par exemple, on aurait eu plus de médailles… »
La Guinée est un pays sportif et culturel, pour le Comité olympique, « il est inadmissible qu´à ces genres de rendez-vous, le pays de Chérif Souleymane, et du Bembeya jazz soit représenté en minimaliste… »
Rappelons que les jeux de la Francophonie ont été créés en 1989. Ses compétions ont lieu tous les quatre ans.
Abdoulaye Pellel Bah