Le conseil des ministres de jeudi 7 septembre, Ousmane Gawa Diallo, ministre porte-voix du gouvernement en a fait le compte-rendu : digitalisation du processus de passation des marchés publics, dialogue politique, assassinat des jeunes de l’axe Hamdallaye-Bambéto-Coza.

Selon Ousmane Gaoual Diallo, l’introduction du numérique à l’ère des nouvelles technologies dans le mécanisme de passation des marchés publics est un gage de transparence et d’efficacité. Parce que, indique-t-il, quand c’est l’informatique, les interactions humaines sont moyen fréquentes. Cela va permettre de travailler vite et de réduire toutes les poches de corruption qui peut y avoir dans un mécanisme où les interactions humaines sont très fortes. « Nous sommes en train de travailler, un contrat est élaboré avec une société Rwandaise qui viendra dans notre pays accompagnée des cadres du ministère de la Technologie de Rwanda. Nous allons signer un protocole, une équipe va séjourner pendant près d’un an. L’objectif, c’est de dématérialiser le processus de passation de marchés publics. Cet objectif est important, parce que ça va inclure dans la compétition toutes les entreprises qui sont en dehors de Conakry. Cela va rendre la compétition plus ouverte à l’ensemble des entreprises à l’intérieur et à l’extérieur du pays et plus transparente. Entre l’élaboration des termes de référence, la préparation du document d’Appels d’offre, l’Appel d’offre, le dépouillement, l’attribution des marchés, vous pouvez perdre quasiment 6 à 7 mois. C’est pour cela que souvent, quand on annonce un projet, on met beaucoup de temps pour arriver, parce que  toutes ces étapes consomment du temps ».

Du dialogue politique

Parlant du dialogue politique, Ousmane Gawa Diallo a répondu à La Petite Cellule Dalein Diallo, prési de l’UFDG. «C’est un président de parti politique qui dit qu’un dialogue sérieux, c’est un dialogue où c’est pas tout le monde qui vient autour de la table. Il a même dit des partis politiques qui n’ont jamais participé à des élections sont invités. En même temps, ce sont eux qui disent qu’il faut faire un dialogue politique inclusif. Nous, nous avons prôné de faire un dialogue inclusif, c’est ce que nous avons arrêté avec nos partenaires de la CEDEAO où on va inviter tous les acteurs qui ont quelque chose à dire, parce que c’est le devenir de notre pays qui est en jeu ». Et toc !

De l’assassinat des jeunes sur l’axe

Le ministre des Télécoms et porte-voix du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo qui, dans un passé récent, a appelé à des manifestations qui ont coûté la vie à plusieurs jeunes sur l’axe, veut désormais donner des leçons à ses anciens collègues. Prise de conscience ou changement de position ? Sinon, les dix dernières années alors opposant du pouvoir, Ousmane Gaoual a participé à galvaniser les jeunes dans la résistance contre la répression. Devenu ministre et porte-voix du gouvernement de la Transition, il s’exprime : « Quand il y a des incidents, la responsabilité du gouvernement, c’est de présenter les condoléances aux familles des victimes, déplorer cela et enclencher des processus judiciaires pour mettre la main sur les auteurs, qu’ils soient des forces de défense et de sécurité ou autre et les commanditaires, les arrêter. Je pense qu’il faut reconnaître et mettre au crédit de la gouvernance du CNRD même la clameur publique a permis de mettre la main sur des agents des forces de sécurité qui sont soupçonnés d’avoir commis des crimes à l’occasion des manifestations. Cela veut dire que l’impunité n’est garantie pour personne. Ils seront recherchés avec la plus grande rigueur, pour mettre la main sur eux. Ce qui est déplorable, c’est que ceux qui appellent aux manifestations n’ont pas agi avec responsabilité. Quand vous appelez les populations dans la rue, vous avez deux responsabilités : la première, c’est d’encadrer, la deuxième lorsqu’il y a des difficultés de faire la manifestation, c’est de leur dire de rentrer. Mais quand vous appelez à des manifestations, vous restez terrés chez vous, même 48h après vous ne dites rien, c’est de l’irresponsabilité.»

Ibn Adama