Les négociations tripartites entre le goubernement, le mouvement syndical et le patronat se sont poursuivies, le 5 octobre, au ministère de la Ponction publique. Le point d’achoppement reste, entre autres, l’augmentation du point d’indice de la valeur monétaire. «Déçus», les syndicaleux n’excluent pas de débrayer.
Au terme d’une journée de négociations, les parties ne sont poing parvenues à un accord sur l’augmentation des salaires des fonctionnaires et des retraités. «Nous sortons très déçus, parce que le gouvernement est resté sur sa position : 20% d’augmentation sur les 100% réclamés. Toute la journée, autour de la table, nous avons recouru à toutes nos forces afin que le gouvernement bouge. Sans succès.
Au finish, nous avons demandé de suspendre le point afin qu’on puisse avancer sur le second point, l’augmentation de salaire pour les travailleurs du secteur privé à hauteur de 70% », explique Abdoulaye Barry, le prési de la commission des négociations côté syndicaleux. Le patronat se retire pour consultations. « J’avoue que nous avons été choqués. Le patronat nous dit il faut qu’ils se concertent, cela veut dire qu’ils ne prennent pas au sérieux les travailleurs du secteur privé ».
Deux mois de négociations et rien de « satisfaisant.» Le goubernement trouve « irréalistes » les syndicaleux. Ceux-ci accusent le goubernement de ne pas vouloir satisfaire les réclamations syndicales. « On a déposé la plateforme revendicative le 20 avril dernier. Si le patronat nous dit qu’il faut qu’ils se concertent, ça veut dire que qu’il ne prend pas au sérieux les travailleurs du secteur privé. C’est pour cela que nous appelons les travailleurs du secteur public, privé et mixte à se mobiliser massivement à l’assemblée générale du mardi 10 octobre à la Bourse du travail. Il faut que les travailleurs de Guinée se donnent la main pour avoir des meilleures conditions de vie et de travail », s’irrite Abdoulaye Barry. Qui n’exclut pas une grève de la classe ouvrière dans les jours à venir.
Plateforme revendicative
En avril dernier, le mouvement syndical avait soumis au gouvernement une plateforme revendicative de cinq points : la revaloriser la valeur monétaire du point d’indice à hauteur de 100% pour toutes catégories des fonctionnaires et pensionnés, majorer les indemnités de logement et de transport de 500 000 francs glissants, chacun. «Revaloriser la pension de retraite des travailleurs déclarés à la CNSS à hauteur de 50% des derniers salaires mensuels payés, fixer la prime de départ à la retraite de deux à douze mois et faire le paiement à temps de ladite pension, faciliter l’obtention des documents administratifs biométriques et revoir à la baisse les prix de la carte grise et du permis de conduire en faveur des travailleurs de tous secteurs confondus », ajoute la plateforme.
Les syndicaleux exigeaient aussi des négociations internes dans les secteurs privés et mixtes, permettant une valorisation du salaire de base à hauteur de 70%.
Yaya Doumbouya