Au Niger, la journaliste Samira Sabou, arrêtée le 30 septembre 2023, a finalement été localisée : elle est dans les locaux de la police judiciaire de Niamey où elle est auditionnée depuis le 7 octobre. Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de Reporters sans frontières, exprime son soulagement mais réclame qu’elle soit libérée, « parce que nous estimons que la procédure à son encontre est arbitraire ».

Après une semaine d’incertitude, on sait où se trouve la journaliste nigérienne Samira Sabou. Elle est désormais dans les locaux de la police judiciaire de Niamey où elle est auditionnée depuis le 7 octobre 2023.

Elle a pu être accompagnée de son avocat, ce dont se réjouit l’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) qui appelle tout de même à sa libération immédiate.

« Nous estimons que la procédure à son encontre est arbitraire »

« Il faut d’abord saluer le fait que, finalement, après huit jours sans inculpation, Samira Sabou soit apparue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, et qu’elle ait également eu la possibilité d’être assistée par son avocat dans le cadre de l’audition qui a débuté depuis samedi soir, débute Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, au micro de Paulina Zidi. C’est quand même une situation assez difficile, parce que pendant huit jours de détention secrète, personne ne savait où se trouvait Samira Sabou depuis son arrestation le 30 septembre ».

Il poursuit : « Là, maintenant, ce qui est important pour nous, c’est le fait qu’elle puisse bénéficier d’une assistance judiciaire et qu’elle puisse également, si possible, parler à sa famille. Ça, c’est la première chose. Mais la deuxième chose, qui est également extrêmement importante, c’est le fait qu’elle doit être libérée, parce que nous estimons que la procédure à son encontre est arbitraire, c’est la raison pour laquelle Reporters sans frontières demande sa libération immédiate. »

Les huit derniers jours, Samira Sabou était au secret dans les locaux des services nigériens de la sécurité extérieure, la DGDSE.

RFI