Pour accentuer la pression sur le CNRD, l’UFDG a tenté de convaincre les acteurs de la classe politique et de la société civile, de se rassembler pour adresser un mémo au colonel Mamadi Doumbouya et lui demander à quand la fin de transition. La proposition n’a pas rencontré un franc succès, notamment chez ceux qui ont participé au cadre du dialogue inter-guinéen. Bien d’entre eux l’assimilent à la fois à un aveu d’impuissance et à une perte de temps. Ils invitent l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à rejoindre le cadre de dialogue existant.

Cette posture de Bah Oury, Faya Millimouno et autres, irrite Souleymane Souza Koanté. En marge de l’assemblée générale de l’UFDG ce 14 octobre, le conseiller à la communication  de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, a sorti la sulfateuse contre ces acteurs politiques qu’il juge accommodants : « C’est un discours rassembleur qui a invité la classe politique à plus de responsabilité pour qu’ensemble on conjugue nos efforts pour dire au colonel Mamadi Doumbouya, trop c’est trop, que la transition a tangué et qu’il est temps pour lui de tirer les conséquences. Mais les gens l’ont très mal compris. Nous avons écouté Bah Oury, Faya Millimono, Ibrahima Sory Diallo, Kéamou Bogola Haba, un danger permanent et cupide. Nous disons à ces politiciens du ventre, sans respect, sans honneur, qui sont en mal avec leur conscience, que l’UFDG est un parti déterminé, engagé à faire de la Guinée un pays de justice, de liberté où chaque Guinéen est respecté par nos institutions. Ce combat, nous l’avons commencé en 2007 et nous continuons à le mener ».

Les relations déjà tendues entre l’UFDG et ces leaders politiques risquent de prendre une autre tournure.

Yacine Diallo