Les 7 et 8 janvier, la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, OIF, était en visite de travail en Guinée. Louise Mushikiwabo était venue parler principalement du retour à l’ordre constitutionnel avec les autorités de la transition.
A la 78e assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies en septembre dernier, elle avait déjà tressé des lauriers au Chef de la junte. La Secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, n’avait pas manqué, après sa rencontre avec le colonel Mamadi Doumbouya, de dire que la Guinée donnait l’impression d’être un « Etat qui allait s’en sortir ». Sa prise de position avait fait couler encre et salive en Guinée. Dame Mushikiwabo décide alors de rendre visite aux autorités guinéennes, pour voir dans quelle mesure son Organisation pourrait jouer un « rôle spécifique, mener des actions concrètes afin d’accompagner efficacement la transition » guinéenne. Elle a eu un tête-à-tête avec le Président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya le 8 janvier, pendant lequel elle a offert les services de la Francophonie dans le cadre de la préparation des prochaines échéances électorales : « La Guinée est un pays très important pour la francophonie. Il fallait que je vienne me rendre compte des fruits de la collaboration entre nous et les autorités guinéennes par rapport à la gestion et la sortie de la transition », explique-t-elle. Louise Mushikiwabo annonce la présence en Guinée de six de ses experts qui « travaillent sur le plan technique avec les Guinéens sur les différentes étapes, les différents textes. Le travail avance très bien», affirme-t-elle.
A l’issue de la rencontre, le Président de la transition ne s’est pas exprimé au profit de son ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger, Morissanda Kouyaté qui a esquivé carrément la question électorale : « Nous sommes heureux de savoir que les deux personnalités ont la même vision : comment donner le bonheur et le développement aux populations guinéennes. L’OIF est prête à accompagner la Guinée pour l’atteinte de cet objectif majeur de notre pays ».
Il reste à savoir dans quel domaine exact ces experts de l’OIF sont en train de travailler. D’autant plus que sur le terrain, les Guinéens ont du mal à constater des travaux qui concernent les élections et le retour à l’ordre constitutionnel.
Yacine Diallo