Lundi 22 janvier, Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire gênant du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, SPPG, a été placé sous contrôle judiciaire à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie. Son dossier orienté en procédure de flagrant délit n’est toujours pas jugé. Le 26 janvier, le collectif d’avocats (sans vinaigrette) de Sékou Jamal dénonce une violation de la loi et appelle à sa libération. Il est « injustement » poursuivi pour des « faits de participation à une réunion non autorisée, menace de porter atteinte à l’ordre public, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique ».
Le collectif regrette le fait que leur client n’a été ni jugé ni libéré, ce qui constitue, selon eux, une « violation intolérable » du Code de procédure pénard. En son article 461, ce code stipule : « L’individu arrêté en flagrant délit et déféré devant le procureur de la République, conformément à l’article 114 du présent Code, est, s’il a été placé sous mandat de dépôt, traduit sur le champ à l’audience du tribunal. » L’article 462 renchérit : « Si ce jour-là i1 n’est point tenu d’audience, le prévenu est déféré à l’audience du lendemain, le tribunal étant, au besoin, spécialement réuni. Si cette réunion est impossible, le procureur de la République doit immédiatement requérir l’ouverture d’une information. »
Les avocats de Pendessa soulignent qu’en application de ces dispositions, « le procès devait être immédiatement organisé le lundi 22 janvier ou à la limite le mardi 23 janvier 2024. A défaut, requérir l’ouverture d’une information judiciaire. »
Ainsi, pour « violation des formes et délais prescrits par la loi », le collectif exige la libération pure et simple de Sékou Jamal Pendessa. Amen !
Yaya Doumbouya