Dans une récente déclaration sur la toile, Kemi Seba a exprimé sa réaction face à la procédure de perte de nationalité française engagée à son encontre. Se percevant comme la cible d’une démarche aux relents néocoloniaux, il attribue cette initiative gouvernementale à sa lutte anticolonialiste qui, selon lui, résonne auprès des populations africaines et de la diaspora. Seba considère cette action non comme un revers, mais comme une reconnaissance de l’impact de son combat.
Le courrier reçu par Kemi Seba, détaillant la démarche gouvernementale, évoque ses activités jugées anti-françaises, notamment ses prises de position sur les réseaux sociaux et sa participation à diverses manifestations critiquant la présence française en Afrique. Ces agissements, perçus comme une menace pour les intérêts français, ont conduit à la décision d’engager une procédure de perte de la nationalité en vertu de l’article 23-7 du code civil.
Kemi Seba, né en France de parents d’origine béninoise, détient également la nationalité béninoise, ce qui selon les autorités françaises, écarte le risque d’apatridie suite à cette mesure. Cette décision s’inscrit dans un contexte où le militant a déjà été expulsé de plusieurs pays africains pour ses activités jugées subversives.
L’activiste prêt à continuer son combat
Dans sa réaction, Seba affirme ne pas chercher à apaiser la situation ou à négocier avec le gouvernement français, marquant une rupture définitive avec toute forme de conciliation. Il revendique hautement son identité africaine et se dit prêt à utiliser cette affaire comme illustration de ce qu’il considère être une politique systémiquement négrophobe de la France.
L’affaire dépasse, pour Seba, la simple question de la nationalité, s’inscrivant dans une lutte plus large entre colonisateurs et colonisés, symbolisant une étape supplémentaire dans le combat politique qu’il mène. Il annonce des développements futurs dans cette « guerre politique« , suggérant une escalade dans son activisme.
Ce conflit soulève des questions plus profondes sur la nationalité, l’identité et la liberté d’expression, mettant en lumière les tensions entre les héritages coloniaux et les mouvements anticolonialistes contemporains. La suite de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives tant pour Seba que pour la politique française en Afrique.
La Nouvelle Tribune