A peine créée, l’Union sacrée se disloque. Etienne Soropogui, le leader de ‘’Nos valeurs communes’’, se désolidarise. L’Union des forces républicaines de Sidya Touré s’en méfie.
Le 22 avril au siège de l’Ufdg, des coalitions politiques et de la société civile ont mis en place l’Union sacrée, afin de contraindre la junte à organiser des élections à la fin de la transition en décembre 2024. Mais, le même jour, des leaders politiques se sont désolidarisés de la nouvelle coalition.
Etienne Soropogui, le leader de ‘’Nos valeurs communes’’ et membres de l’ANAD, Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie, s’est dit surpris de la mise en place de l’Union sacrée. Dans une déclaration du 22 avril, il dénonce « un manque de courtoisie, de respect, de considération et d’élégance à notre égard.»
Pour lui, « le fait de refuser délibérément de mettre en débat au sein de la coalition un sujet aussi important, constitue une faute lourde et grave pouvant avoir des implications assez sérieuses sur l’avenir » de l’ANAD. « Parfois, les Guinéens éprouvent des difficultés à nous cerner tellement que certains de nos actes et agissements sont truffés de contradictions et d’incohérences. Cette énième coalition n’aura d’autre avenir que de se désintégrer tout simplement, parce que les motivations intimes de la plupart de ses membres sont aux antipodes de celles annoncées officiellement », dénonce la déclaration.
Le 23 avril, dans une déclaration, la Cellule de communication de l’Union des forces républicaines, indique être favorable au contenu de la déclaration de l’Union sacrée, mais n’en est point signataire. « L’Ufr rappelle qu’elle demeure fermement attachée à ses premiers engagements contenus dans les différentes déclarations des Forces vives de Guinée dont elle est signataire. Le parti réaffirme son engagement envers les principes de démocratie, de justice et de dialogue, qui sont au cœur de son action politique », rappelle la déclaration.
L’Ufr milite pour un cadre de dialogue inclusif et « croit fermement que le dialogue est essentiel » pour résoudre les différends, faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.
Yaya Doumbouya